Marion Norbert-Riberolle pénalisée par le changement de calcul

Crédit photo Francis Spruyt - DirectVelo

Crédit photo Francis Spruyt - DirectVelo

Pour son retour à la compétition, Marion Norbert-Riberolle a choisi la manche du Superprestige à Merksplas (C2), après une pause provoquée par sa blessure à la cheville contractée au Koppenbergcross (lire ici). Ce dimanche, la sociétaire de Starcasino CX se classe 14e après avoir dû reculer sur la grille de départ en raison du changement de calcul du classement UCI. La Championne du Monde Espoirs fait le point avec DirectVelo

DirectVelo : Comment t'es-tu sentie pour ta reprise ?
Marion Norbert-Riberolle : J'avais la niaque aujourd'hui (dimanche). J'hésitais à reprendre aujourd'hui (dimanche) ou à Tabor. Après une semaine à rien faire, la cheville est toujours un peu gonflée mais c'est normal. Je n'ai ressenti aucune douleur. Je suis aussi contente d'avoir repris une semaine avant Tabor car le circuit là-bas est assez physique. Y aller après trois semaines sans vélo, ça aurait été trop dur.

« NE RIEN FAIRE, CE N'EST PAS POUR MOI »

Comment t'es-tu soignée ?
Après le Championnat d'Europe, c'était dur mentalement. Je suis restée une semaine la jambe en l'air sur le canapé. Je ne faisais rien. Je n'avais pas faim. Dans la tête, je devenais "folle". Ne rien faire pendant une semaine, ce n'est pas pour moi. Ma mère m'a dit "allez tu te bouges !". On perd physiquement mais mentalement cette coupure m'a fait du bien. Je ne m'étais jamais blessée comme ça, même quand je faisais du BMX. Avec mon entraîneur, on en a profité pour remettre les compteurs à zéro et redéfinir les objectifs qui arrivent en janvier.

Tu es partie plus loin que prévu sur la grille de départ à cause du changement de calcul du classement UCI...
Je regardais Netflix et on m'appelle "qu'est-ce qui se passe, tu es 19e ?", alors que j'étais 10e juste avant. Je ne comprenais pas. Le comité directeur de l'UCI devait valider cette règle (lire ici) le 25 novembre mais c'est appliqué dès le 17 (les points marqués l'an dernier dans des cyclo-cross annulés cette saison sont conservés par les coureurs. Cette mesure permet, notamment, aux coureurs américains de conserver leurs points 2019-2020 alors que tous les cyclo-cross UCI des Etats-Unis sont annulés, NDLR). Je me retrouve derrière des Américaines qui n'avancent pas au départ, sans vouloir être méchante, et ça change la donne. Ce n'est pas la même chose que de se retrouver derrière une Alvarado. J'espère qu'on va se réunir pour se battre pour trouver une solution équitable. Nous, les Européens, on fait des bornes pour aller courir loin en Tchéquie, en Pologne, pour faire des cross UCI car il n'y en a pas dans notre pays. Pourquoi ils ne le font pas ? A Tabor, le départ est très important et je vais me retrouver peut-être en troisième ligne.

« J'ADORE COMMENT FRANÇOIS AGIT AVEC MOI »

Quels seront tes objectifs la semaine prochaine ?
J'ai été contactée par Erwin Vervecken pour courir à Courtrai la veille de Tabor mais, avec le corona, il n'y a pas d'avion. C'est lourd de faire 1100 km en voiture dans la nuit pour aller rejoindre Tabor après Courtrai. Il faut être raisonnable. Je ne ferai que Tabor. J'espère faire une belle prestation là-bas même si ma course préférée c'est Namur. J'espère qu'il y aura de la pluie. Il faudra limiter la casse. C'est un circuit physique mais on peut me faire confiance. François Trarieux me soutient énormément. Il passe des heures au téléphone avec moi. Ça fait du bien de se sentir soutenu par la fédération et ma famille.

Tu n'as pas toujours eu ce discours à propos de la fédération...
C'est clair que l'année où j'ai commencé le cross, ça n'a pas été facile. Maintenant avec Emmanuel Brunet, François Trarieux et Eric Salvetat, ça se passe bien. Ils ont compris ma façon de travailler. Au Championnat du Monde, j'ai dit à François, "je fais comme ça, comme ça" et après la course, je lui ai dit en rigolant, "tu vois quand je fais comme je veux, ça marche". Une fédération c'est aussi pour être derrière. J'adore comment François agit avec moi. Même quand il n'y a pas de course, il nous appelle pour prendre de nos nouvelles. Il fait beaucoup d'efforts pour se battre avec ses petits moyens.

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