Des couloirs de sprinteurs sur la route ?

Crédit photo Alex Broadway - ASO

Crédit photo Alex Broadway - ASO

L'Union Cycliste Internationale s'apprête à publier ses propositions pour améliorer la sécurité en course, après avoir réuni plusieurs fois un groupe de travail.

Theo Bos, triple Champion du Monde de vitesse, avance ses idées pour rendre l'emballage final plus sûr à AD.nl. Celui qui a fait un passage sur la route, chez Cervélo ou Belkin notamment, ne fait pas partie du groupe de travail de l'UCI.

Il veut transposer la règle du couloir des sprinteurs des vélodromes à la route. Le Néerlandais propose que dans les 300 derniers mètres, signalés par une ligne au sol, comme la ligne des 200 mètres sur une piste, un couloir soit délimité à droite et à gauche de la chaussée, sur un peu moins d'un mètre de large.

COULOIR RÉSERVÉ

Dans le système Bos, le coureur en tête du sprint qui va chercher l'abri d'un côté de la route, une fois qu'il rentre dans ce couloir, ne peut plus en sortir, sauf s'il n'est plus en tête. Mais aucun adversaire n'a le droit de le dépasser en rentrant dans ce couloir, en particulier en voulant passer au ras des barrières. C'est ce qu'il s'est passé cette année durant la première étape du Tour de Pologne quand Fabio Jakobsen veut passer à droite avant que Dylan Groenewegen ne lui ferme la porte, ou encore à Tirreno-Adriatico quand Pascal Ackermann gagne la première étape en se faufilant au ras des barrières pour doubler Magnus Cort Nielsen et Fernando Gaviria, sans provoquer de chute. Autre exemple, Peter Sagan est déclassé à l'arrivée de la 11e étape du Tour de France à Poitiers pour avoir forcé le passage entre Wout Van Aert et les barrières. La liste n'est pas exhaustive et ne se limite pas à cette année.

L'ancien vainqueur d'étape du Critérium International laisse la liberté aux sprinteurs et aux poisson-pilotes de choisir leur trajectoire au milieu de la chaussée. Toutefois, il propose aussi de tracer une ligne au milieu de la route pour servir de repère pour les coureurs mais un coureur qui sortirait du couloir des sprinteurs de l'arrière n'aurait pas le droit de franchir cette ligne médiane, pour ne pas balayer la route.

LIGNES DROITES DE 300 MÈTRES

Le coureur de 37 ans préconise aussi des dernières lignes droites d'au moins 300 mètres et des barrières d'au moins deux mètres de haut, ce qui empêcherait le public de se pencher ou d'agiter des objets au delà de l'aplomb de la barrière. Il souhaite aussi que les pieds des barrières ne soient pas saillants. "Ils le font déjà dans les Grands Tours, comme le Tour de France, ça devrait être partout", dit-il.

Dans sa carrière de routier, Theo Bos a connu la suspension après un sprint dangereux. Dans la préparation du sprint de la dernière étape du Tour de Turquie 2009, il avait provoqué la chute de Daryl Impey, maillot jaune. L'UCI l'avait finalement suspendu un mois ferme.

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