L'UCI publie son protocole commotion cérébrale

Crédit photo Bettini - uec.ch

Crédit photo Bettini - uec.ch

Après deux ans de réflexion et de travaux, retardés par la gestion de la crise sanitaire du coronavirus, l'UCI publie son protocole de prise en charge des commotions cérébrales.

Ce protocole élaboré sous la conduite du Pr Xavier Bigard, directeur médical de l'UCI, est applicable dans toutes les disciplines du cyclisme. Mais son application est plus difficile pour les courses en peloton, notamment sur route, piste ou en VTT. Dans ces cas précis, la difficulté réside dans la rapidité d'accès au coureur blessé et dans la rapidité de la décision à prendre pour retirer, ou pas, le coureur touché à la tête.

LES DS ET LES MÉCANOS FORMÉS À RECONNAÎTRE LES PREMIERS SIGNES

Pour contourner ce problème, le protocole de l'UCI prévoit d'impliquer les directeurs sportifs, entraîneurs, mécaniciens, qui sont souvent les premiers auprès des coureurs tombés. Une formation est donc recommandée pour reconnaître les premiers signes d'une commotion cérébrale.

Parmi ces signes : perte de conscience, perte d'équilibre, vomissements, agitation, fort mal de tête, trouble de la vision, fourmis dans les bras ou les jambes, rester immobile sur la route, trouble de la parole ou de la déglutition etc. Ces signes entraînent l'abandon immédiat du coureur.

On se souvient que lors de la chute de Romain Bardet dans le Tour de France, après laquelle une commotion cérébrale avait été diagnostiquée au soir de l'étape, il avait perdu l'équilibre et se tenait la tête. 

AU MOINS UNE SEMAINE SANS COURIR

Toutefois, en l'absence de signes de commotion, le coureur devra être surveillé par le médecin de la course avec le questionnaire de Maddocks (Quel jour sommes-nous ? Dans quelle course ? Quelle est ta dernière course ? etc.). Dans tous les cas, le coureur passera un examen complet après la course et renouvelé le lendemain matin.

Pour le retour à la compétition, après une commotion cérébrale diagnostiquée, le protocole indique que le coureur blessé doit d'abord observer 24 à 48 heures de repos complet. Il ne pourra reprendre la compétition qu'une semaine au moins après la fin des symptômes (deux semaines pour les Juniors) . De plus, dans le cadre du suivi des athlètes, le protocole recommande de déclarer les cas de commotions au directeur médical de l'UCI.

Ce protocole, pour entrer en oeuvre en 2021, doit encore être approuvé par le comité directeur de l'UCI de janvier 2021.

Mots-clés