Etoile de Bessèges : Émotion et fierté pour Claudine Fangille

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Claudine Fangille l’a souvent répété cet hiver : son père, Roland Fangille, créateur et organisateur de l’Etoile de Bessèges pendant un demi-siècle, ne souhaitait pas organiser cette 51e édition en pleine période de crise sanitaire. Après son décès, survenu en novembre dernier, sa fille a un temps hésité à lancer cette édition 2021, qui s’est donc finalement bel et bien tenue de mercredi à dimanche dernier, avec le succès final du Belge Tim Wellens (Lotto-Soudal). “Quand on voit les vainqueurs de chaque étape, on peut dire que ça aura été une belle Étoile tout au long de la semaine”, s’est-elle réjouie, non sans émotion, auprès de DirectVelo, dimanche après-midi au moment de l’ultime podium protocolaire dans le centre d’Alès. “Je pense que de là-haut, il (Roland Fangille) est très fier de ce qui a été fait”.

Au pied de ce podium où était posée une photo de Roland Fangille encadrée - voir photo ci-dessous -, Claudine parlait bien évidemment de “grande émotion” juste avant que le Champion du Monde du contre-la-montre, Filippo Ganna (INEOS Grenadiers), ne reçoive son trophée de vainqueur de l’ultime étape. “C’est une fierté d’avoir réussi à le faire. Et d’un autre côté, c’était très dur, d’autant qu’à aucun moment, on n’a pu se retrouver entre nous, les bénévoles. J’ai hâte que ça se calme et que je puisse retrouver tout le monde, pour les remercier. C’est grâce à eux qu’on a pu aller au bout. Mais c’était tellement prenant qu’à aucun moment, on n’a véritablement pu faire des points le soir pour se dire que la journée s’était bien passée et que c’était cool. On espère pouvoir se retrouver très vite ! Je sais qu’ils l’ont tous fait pour Papa et je pense qu’ils peuvent tous être fiers”

UN HUIS CLOS PLUS DUR À GÉRER EN VILLE

Durant toute la semaine, il a fallu gérer toute la partie organisationnelle rendue si délicate en ces temps de Covid-19. Mais les bénévoles de l’épreuve se sont accrochés et ont donné de leur personne pour que l’événement soit le plus plaisant possible et que chacun y trouve satisfaction. Avec réussite. “Les départs et les arrivées étaient à huis clos mais il y avait beaucoup de monde sur le bord des routes. L’Etoile n’a pas été aussi triste qu’on ne le craignait. C’était triste pour nous, de par le contexte et du fait qu’on ne pouvait pas être ensemble, et car il était stressant de faire attention à ce que tout se passe bien. Tout le monde a parfaitement fait son travail sans que l’on n’ait eu besoin de dire quoi que ce soit. Vu de l’extérieur, j’imagine que les gens ont pris du plaisir à suivre la course”.

Alors que certains ont préféré pointer quelques imperfections, Claudine Fangille tient avant tout à souligner le gros travail qui a été fait. Certes, le comité d’organisation n’a pas pu empêcher les plus curieux de venir sur les lieux de départs ou d’arrivées. Mais ces derniers n’ont que très rarement pu approcher les coureurs comme dans une situation classique. “C’est un peu plus compliqué dans les grandes villes, comme à Alès, car ça attire plus de monde. Mais je pense que l’on a quand même réussi à maintenir le mieux possible le huis clos". La zone où se trouvait les bus des équipes, au départ comme à l'arrivée de chaque étape, était ainsi inaccessible pour le public mais également pour les représentants de la presse. "Le retour des commissaires a été bon. Ils nous ont dit que ça s’était bien passé. On s’en est pas mal sorti”

    

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