Alana Castrique : « Montrer de quoi je suis capable »

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

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Alana Castrique a connu une saison 2020 particulièrement compliquée. L'ex-Championne de Belgique Espoirs fut victime d'aléas tout au long de l'année. "Cela avait déjà commencé dès le Samyn, commence-t-elle, j'ai loupé un probable Top 20 à cause d'une crevaison et d'une chute. Ensuite, le Coronavirus est arrivé...". Cette situation a mentalement affaibli l'athlète de 21 ans. "Les cours se sont donnés à distance, c'était le point positif. Je n'avais plus à faire les trajets. Mais d'un autre côté, je n'avais plus de courses et donc, plus d'objectifs. La préparation était perturbée, tout était toujours reporté... La motivation a baissé".

« CERTAINS SE POSAIENT DES QUESTIONS »

Ensuite, le moral d'Alana Castrique fut encore entamé par des douleurs au genou, consécutives d'une blessure au pied gauche. "J'ai dû changer ma position et mettre des semelles orthopédiques, explique-t-elle à DirectVelo. Cela m'a enlevé le peu de motivation qu'il me restait". Sa fin de saison s'est résumée à trois courses, dont deux abandons. "Ce n'était pas dans mes habitudes. Certains se posaient des questions et me demandaient si je me remettais du covid, par exemple. Mentalement, c'était aussi compliqué. En tant que Championne de Belgique Espoirs, je m'étais mis une certaine pression. On a envie de montrer le maillot, on veut être la meilleure. Et pour une fois que je porte le maillot tricolore, la malchance me tombe dessus... Je me suis dit « Tant pis pour 2020, concentre toi sur tes examens et reviens plus forte l'an prochain »".

Alana Castrique entre maintenant dans sa dernière année Espoirs, toujours sous le maillot de Lotto-Soudal Ladies. Une saison qui sera décisive. "L'apprentissage est terminé. Maintenant, je dois montrer de quoi je suis capable pour pouvoir rester dans l'équipe en 2022". Sa reprise au Samyn des Dames (WE 1.1) ne fut pas aisée : "Je m'attendais à avoir de bonnes sensations, mais je pensais être plus haut dans le classement (voir ici). Il a fallu le temps que je me remette en route. D'habitude, j'arrive au Samyn avec déjà quatre ou cinq jours de course dans les jambes. Ici, c'était ma reprise. J'avais presque peur d'aller frotter... En plus, le circuit est plutôt dangereux avec les pavés et les virages", souligne celle qui, ensuite, a été appelée en dernière minute pour disputer les Strade Bianche. "C'était une chouette expérience pour ma première participation, mais je reste les pieds sur terre. C'était trop dur pour moi, ce n'est pas le genre de course qui convient à mon gabarit".

« LE MONDIAL ? CE SERAIT LA CERISE SUR LE GÂTEAU ! »

La résidente de Ploegsteert enchaînera dans les prochaines semaines un gros bloc de classiques. "Gand-Wevelgem, qui passe près de chez moi, et Paris-Roubaix seront des grands rendez-vous dans mon calendrier", dit-elle, excitée par la première édition féminine de l'Enfer du Nord. "J'aurai la chance de dire que je l'ai fait !". L'été offrira des opportunités à Alana Castrique de briller davantage. "Je pourrai jouer ma carte en certaines occasions. Je vise le Championnat de Belgique de Waregem, c'est plutôt mon style de parcours. Par contre, le contre-la-montre n'est plus un objectif en soi mais si je suis en forme, le résultat suivra automatiquement". Si tout se passe bien d'ici là, elle aimerait aussi enfiler le maillot de l'équipe nationale lors du Mondial flandrien. "Ce serait la cerise sur le gâteau !", conclut-elle.

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