L'équipe Jumbo-Visma a pris sa revanche dimanche, lors de Gand-Wevelgem (1.UWT). La formation néerlandaise a pu faire briller ses couleurs grâce à Wout van Aert, qui a décroché sa première victoire dans une Classique flandrienne (lire ici). Un succès acquis notamment grâce à l'aide de son coéquipier Nathan Van Hooydonck. "C'est fantastique ! Nous avons beaucoup travaillé pour atteindre cette superbe récompense", s'est-il réjouit après l'arrivée.

« JE NE VOULAIS PAS LAISSER WOUT SEUL »

Le Flamand s'est isolé en tête de course avec son leader et une vingtaine de concurrents lorsque le peloton a explosé, sous l'effet du vent latéral. "Je ne pensais pas que nous pourrions tenir jusqu'au bout, lâche-t-il, mais le rythme était très élevé. Nous avons eu jusqu'à deux minutes d'avance, puis nous avons toujours gardé un bon tempo, même dans les monts". Le nombre de coureurs présents dans l'échappée était un peu trop imposant aux yeux de Nathan Van Hooydonck. "Ce n'était pas très confortable avec le vent de côté, souligne-t-il. Après le premier passage du Mont Kemmel, ça a été mieux". 

Le 7e de la course a tout fait pour rester au sein du groupe de tête et ainsi servir de précieux appui pour Wout van Aert. "Il m'a dit que je devais tenir le coup et me maintenir au sein du groupe lors du dernier passage. Je ne voulais pas le laisser seul dans ce groupe". Les efforts consentis ont physiquement affecté l'ancien Champion de Belgique Espoirs. "Gand-Wevelgem, c'est une course longue. À la fin, je n'avais plus beaucoup d'explosivité. J'ai demandé à Wout d'être attentif en cas d'attaque des autres concurrents, parce que je craignais de ne pas pouvoir les accompagner. Mais quand (Stefan) Küng a essayé, j'ai poussé à fond sur les pédales et j'ai pu le rejoindre", explique-t-il. 

« SANS (SAM) BENNETT, C'ÉTAIT UN PEU PLUS SIMPLE »

Le succès de Wout van Aert n'est pas une surprise pour son coéquipier de 25 ans. "L'objectif était de gagner. Wout peut l'emporter en solitaire, dans un petit groupe ou même dans un sprint massif". La présence de Sam Bennett à l'avant gênait tout de même un peu les Jumbo-Visma. "On a vu qu'il laissait une longueur, alors on a encore un peu accéléré, résume Nathan Van Hooydonck. Sans lui, la mission était un peu plus simple".

Lors de l'E3 Saxo Bank Classic à Harelbeke, vendredi, Wout van Aert s'était retrouvé seul très tôt dans le final, ce qui lui avait coûté beaucoup de forces. Il n'avait pas pu prétendre à la victoire, et des critiques s'en étaient suivies. "Je trouve que certains aiment nous critiquer. Vendredi, nous avons dû faire de gros efforts après la crevaison de Wout. C'était logique qu'après cela, nous ne puissions plus être en nombre dans le groupe de tête", tient-il à répondre. Ce succès à Gand-Wevelgem, à une semaine du Tour des Flandres, était aussi l'occasion de remettre les pendules à l'heure.