Wesley Vercamst n’a pas chômé. Pour sa première course par étapes avec les professionnels au Tour de Turquie (2.Pro) sous les couleurs de la ProTeam Bingoal Pauwels Sauces WB, l'habituel sociétaire de l’équipe réserve avait la responsabilité de placer au mieux son sprinteur Stanislaw Aniolkowski. “Je devais lui faire prendre la bonne roue dans le final. Jour après jour, on se connaissait mieux. C’était très mouvementé. Mon travail se terminait à 1,5 kilomètre de la ligne d’arrivée. C’était un grand honneur pour moi de participer à cette course et d’avoir cette tâche", déclare-t-il à DirectVelo.

Lors des quatre premières étapes, sa mission a été efficace puisque son leader polonais a obtenu deux podiums pendant que le Belge est lui-même rentré à chaque fois dans le Top 30, et même au sein du Top 15 à deux reprises (voir classements). Après l’étape de montagne d'Elmali, son rôle était différent sur les trois dernières journées qui se sont encore finies au sprint. “Mes jambes étaient fatiguées. L’équipe voulait voir comment je réagissais après plusieurs jours de course. Je ravitaillais mes coéquipiers. Entre les vingt et dix derniers kilomètres, je devais bien repositionner Stanislaw et mes coéquipiers. Mon boulot était ensuite fini et je pouvais finir à mon rythme".

« J’AI REÇU UN BALLON DE FOOT »

Il a beaucoup appris durant cette épreuve “que ce soit sur le fait de dormir, manger, récupérer ou courir. Chez les pros, la course est différente. Le début est très rapide et ensuite, c’est tranquille. Puis, dans le final, c’est très dur. J’aime vraiment ça. C’était une très belle opportunité". Fin mars, pour sa première course de l’année, il avait déjà pu courir avec la ProTeam à Cholet-Pays de la Loire. Mais il avait alors manqué de réussite. “Dans le final, j’étais dans le premier peloton de 50 coureurs. À 30 kilomètres de l’arrivée, Stanislaw a crevé et je l’ai ramené. Puis à 12 kilomètres de la ligne, j’ai reçu un ballon de foot sur ma roue avant et je suis tombé".

Il ne sait pas encore quelle est la suite de son programme. Ses objectifs sont en tout cas clairs. “Gagner des courses avec les Espoirs et signer mon premier contrat pro. Je n’ai pas de pression, juste du bon stress. Je suis déjà content de pouvoir courir car ce n’est pas simple pour les jeunes actuellement".