Gianni Marchand veut récolter les fruits du Rwanda

Crédit photo Martine Lainé

Crédit photo Martine Lainé

Pour sa première expérience sur le sol africain, Gianni Marchand a ramené ce dimanche une 11e place du Tour du Rwanda (voir le classement). ''À la base, je venais pour faire un meilleur général, mais avec le recul, je peux être satisfait'', analyse-t-il pour DirectVelo. Selon le coureur de 30 ans, cette place s'explique surtout par le haut-niveau de l'épreuve 2.1. ''Le manager Peter Bauwens voulait rapporter beaucoup de points UCI, mais je savais que ça allait être compliqué. Avec mon temps au Mur de Kigali samedi sur le chrono, j'aurais terminé 6e l'an dernier. Cette année, je fais 17e. Le peloton était composé de grimpeurs. Donc, il y avait vraiment une belle concurrence''.

Autre difficulté, le Belge n'a pas eu le temps de s'adapter à l'altitude. Les coureurs ne sont jamais descendus en-dessous des 1500 mètres. ''C'est compliqué d'estimer comment j'allais digérer les efforts à des altitudes comprises entre 1500 et 2400 mètres. Les données de puissance développées ici étaient très élevées. Du coup, tu aspires à avoir un peu d'oxygène pour récupérer et ce n'est pas toujours facile. Normalement, quand vous faites un camp d'entrainement en altitude, vous devez y aller doucement la première semaine. Nous avons seulement eu un jour pour nous acclimater. Certaines équipes étaient déjà là une semaine à l'avance, d'autres sont habituées à cette altitude''.

LE PETIT-DÉJEUNER À 5H DU MATIN

Ça n'a pas empêché le vainqueur de la Flèche du Sud 2018 d'être régulier toute la semaine, avec six arrivées au sommet ou en bosse. Son meilleur résultat d'étape est une 5e place le deuxième jour. ''Un peu surprenant d'ailleurs car je l'obtiens au sprint, qui n'est pas ma meilleure arme. Sinon, j'étais très bien le lendemain. J'ai eu un ennui mécanique et j'ai dû rentrer au peloton. Peut-être que c'est un mal pour un bien car j'ai pu rouler la dernière ascension à mon rythme sinon j'aurais peut-être démarré trop fort et explosé par la suite". En revanche, il a été moins prudent lors de la sixième étape, remportée par Pierre Rolland, et il a connu un petit coup de moins bien. "Justement, j'ai roulé trop vite en début d'ascension et je l'ai payé par la suite".

Outre l'altitude, le sociétaire de Tarteletto-Isorex a également dû s'adapter aux horaires. Pour éviter les fortes pluies fréquentes l'après-midi, le départ était donné tôt en matinée. ''Du coup, ça nous faisait parfois déjeuner à 5h du matin". Maintenant, place à la récupération avant sa prochaine échéance, probablement au Tour de Belgique. ''Une chose est sûre, nous en récolterons les fruits. Ces huit jours vont nous servir pour la suite de la saison''.

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