Kirill Tarassov, retour gagnant

Crédit photo Freddy GUÉRIN / DirectVelo

Crédit photo Freddy GUÉRIN / DirectVelo

Kirill Tarassov n’a pas perdu de temps. Tout juste de retour en France - il est rentré d’Estonie ce vendredi (!) -, le Balte a remporté la première édition de la Ronde du Lionnais (Maine-et-Loire), ce samedi. “Je ne m’attendais même pas à courir dès aujourd’hui (samedi). Pour être honnête, je ne me sentais pas très bien en début de course mais j’ai quand même attaqué et une fois devant, ça commençait à aller mieux”. Le sociétaire du Team U Cube 17 a passé une bonne partie de la journée en tête, avant de flairer une nouvelle fois le bon coup lorsque l’échappée s’est scindée et que la victoire s’est jouée à six, sur un circuit de 17,2 kilomètres à couvrir à neuf reprises. “On a bien travaillé à l’avant, normalement. Et sur la fin, j’ai senti que je pouvais faire un bon résultat, j’en étais même pratiquement persuadé. Et ça l’a fait, je suis heureux !”.

Pour l’emporter (voir classement), il a fallu composer à la fois avec des adversaires tenaces et une météo capricieuse. “Ce n’était pas si difficile que je l’imaginais. Mais en début de course, il pleuvait fort. Heureusement, le soleil est apparu et c’était bien mieux. Le parcours était sympa, avec beaucoup de parties en montée ou en descente. Il n’y avait pas trop de plat, ça me convenait très bien”. Alors que Juraj Bellan semblait très fort dans le final - c’est du moins ce que laissaient imaginer ses prises de gros relais -, le Slovaque a finalement vu Kirill Tarassov le contrer au meilleur des moments. “C'était au dernier virage, en voyant que tout le monde avait l’air à la limite de rupture. Puis j’en ai remis une aux 700 mètres…”.

BATTERIES RECHARGÉES EN ESTONIE

La dernière longue ligne droite en toboggans lui a ensuite semblé interminable. “Je n’étais sûr de rien. Je commençais à sentir des crampes sur la fin de course mais j’ai continué de mettre tout ce que je pouvais. Je me retournais régulièrement et je voyais que ça ne rentrait pas. Aux 200 mètres, j’ai vraiment compris que ça allait le faire. Sur la ligne, j’étais vraiment à la limite. C’était super dur”. Mais ses efforts ont été récompensés et il décroche ainsi son deuxième succès sur une Élite Nationale, après le Prix Marcel Bergereau (Charente-Maritime) en 2019. Une performance d’autant plus remarquable qu’il n’avait plus couru depuis le mois de mars. “Je me suis juste entraîné et j’ai fait une toute petite course de 30 minutes en Estonie. J’ai profité du temps passé avec ma copine et ma famille. J’ai rechargé les batteries, ça m’a fait du bien mentalement. Je suis arrivé ici prêt à courir et à faire de belles choses, à donner le meilleur de moi-même”.

En espérant, désormais, que cette victoire en appelle d’autres pour l’athlète de 23 ans. “Mon rêve est toujours de passer pro. J’ai sûrement besoin de gagner des courses et d’envoyer mon CV à quelques équipes (sourire). Je sens que je n’ai pas beaucoup de temps devant moi pour y parvenir alors je dois faire de mon mieux dès maintenant. Je n’ai pas de temps à perdre”. Et s’il doublait la mise dès ce dimanche, sur le Tour du Pays Lionnais ? “Je serai sur la ligne de départ. Pour le reste, on verra bien comment je me sens après la course du jour”.

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