Paul Penhoët : « Ça efface tout »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Paul Penhoët a mis les points sur les I. Après son geste d’humeur lors du sprint la veille (voir ici), le sociétaire de Groupama-FDJ Continental s’est imposé ce dimanche sur la troisième et dernière étape du Tour d’Eure-et-Loir (2.2). “Je tiens à m’excuser pour la photo... On a tout mis à plat après l'étape. En fait, le briefing était pour moi. Hugo (Page) avait des ambitions personnelles, il est aussi chez lui. Après la dernière bosse, il est sorti. C’est compréhensible. Aujourd’hui, c’était un autre jour et ça efface tout“, promet le Francilien au micro de DirectVelo.

« JE RÉPONDS AVEC LES PÉDALES »

Le sprinteur de 19 ans est passé par beaucoup d’émotions. “J’ai reçu pas mal de messages. J’ai réussi à bien me remobiliser et me lever du bon pied ce matin. J’avais envie de bien faire. Je réponds avec les pédales. J’ai du caractère comme tout sprinteur. Il faut en avoir dans le sport, dans la vie de tous les jours, encore plus quand on est sprinteur. Je suis comme ça depuis tout petit, je ne vais pas changer. Je suis exigeant avec moi et avec les autres".

Tout a fonctionné comme sur des roulettes ce dimanche hormis quand il a été ralenti par une chute. “Je suis revenu avec un Néo-Zélandais sur le groupe de devant. Une fois rentré, il y avait trop de monde et ça n’a pas collaboré. C’est rentré". Son équipe a ensuite contrôlé le peloton avec la formation du maillot jaune, Kim Alexander Heiduk (Lotto-Kern Haus). “Dans le dernier tour, on ne pouvait pas mieux faire. Le briefing était clair. Tout le monde le savait et était à fond derrière moi ce matin. Ils savaient que je pouvais gagner avec ce que j’avais fait les deux jours précédents. Ils avaient confiance en moi et j’avais confiance en eux".

« DU PAIN BÉNI »

L'Espoir 2 n’a pas lâché les roues de ses équipiers. “J’ai vraiment fermé les yeux. C’était vraiment du pain béni et un travail parfait. J’avais juste à produire mon effort. Je n’ai pas douté. Au fond de moi, je savais que j’allais en gagner une. Sans l’aide de l’équipe, ça aurait vraiment été compliqué“. Par la même occasion, il s’adjuge le général (voir classement). En cours de route, il est allé chercher une seconde de bonification qui l’a ramené à trois secondes du leader Kim Alexander Heiduk (Lotto-Kern Haus). “C’était le but. On ne sait jamais. Le maillot jaune était encore à côté de moi aux 300 mètres, mais j’étais confiant".

Quinze jours après son succès à Châtillon-Dijon, Paul Penhoët est dans une bonne passe. “Avec ce que je fais à l’entraînement depuis le début de l’année, je savais que ça allait finir par payer. J’ai vraiment progressé cet hiver". Ses prochains rendez-vous seront le Tour de la Mirabelle (2.2), le Tour du Canton d’Argovie (1.1) et le Championnat de France où “ce sera tout pour l’équipe vu ce qu’ils ont fait aujourd’hui", jure-t-il.

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