Ben Healy : « J’aime ce rôle de chasseur d’étapes »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Hyperactif durant les trois jours en Eure-et-Loir, Ben Healy faisait partie des gros noms à surveiller au départ de la course de Classe 2 française. Mais le sociétaire de Trinity Racing a eu beau s’y reprendre à plusieurs reprises, il n’a jamais pu tromper la vigilance de ses adversaires. "C’était un beau week-end, j’ai beaucoup essayé, mais ça n’a pas vraiment marché, souriait-il à l’arrivée de l’ultime étape, à Chartres. Quand ça arrive au sprint, ce n’est de toute façon pas pour moi. Nous avons un sprinteur dans l’équipe (Ben Turner, NDLR), j’ai essayé de lui ôter de la pression. J’ai été agressif toute la course". La formation britannique a réussi son week-end puisqu’elle est repartie avec une victoire, obtenue par l’Américain Luke Lamperti sur la deuxième étape.

Dans la météo souvent très difficile le week-end dernier, Ben Healy a appris à dompter les conditions. "Un peu de mauvais temps ne me dérange pas, même si ce n’est pas l’idéal". Mais surtout, ses objectifs interviendront plus tard dans la saison. Vainqueur d’une étape sur le Tour de l’Avenir 2019, pour sa première année Espoirs, et vainqueur à Saint-Girons sur la Ronde de l’Isard la saison passée, à chaque fois en solitaire, l’Irlandais doit encore impressionner cette année. "J’ai de hautes attentes. J’ai besoin de davantage de montées, rigole-t-il, en référence au parcours très plat de l’Eure-et-Loir. Le Baby Giro va arriver. Puis il y a le Tour de Grande-Bretagne et le Championnat du Monde à la fin de l’année".

SUR LES TRACES DE TOM PIDCOCK EN ITALIE

Redoutable lorsqu’il s’agit de viser des victoires d’étape, Ben Healy n’a pas encore décroché un classement général significatif sur les épreuves Espoirs internationales. "J’aime ce rôle de chasseur d’étapes, mais si je me retrouve en position de jouer un bon classement général, je suis prêt à tout donner pour ça". Reste à savoir maintenant quand l’occasion se présentera. Annulé la saison dernière, le Tour de l’Avenir pourrait poser quelques problèmes au coureur de 20 ans. "Le Tour de l’Avenir est peut-être un peu difficile pour moi. Mais je suis quand même impatient de me tester sur une course par étapes".

Alors qu’il n’a débuté sa saison qu’au Circuit de Wallonie, la veille du départ du Tour d’Eure-et-Loir à Illiers-Combray, celui qui ne compte donc que deux courses à son actif cette saison se bat malgré le contexte sanitaire. "C’est spécialement ennuyeux pour les Espoirs. Mais il faut être prêt à faire du mieux quand les courses viennent". Et il y a déjà une grosse croix rouge sur son calendrier du mois de juin. "Je vise le Tour d’Italie Espoirs dans deux semaines. Après que Tom (Pidcock) ait gagné l’an passé avec beaucoup de classe, je serai ravi d’y retourner pour défendre son titre en quelque sorte". Anciens coéquipiers au Team Wiggins Le Col puis à Trinity Racing, Ben Healy ne dirait pas non à connaître le même sort que le coureur d’INEOS-Grenadiers.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Ben HEALY