Sandy Dujardin : « C'est le vélo qui me baladait »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Après trois semaines loin des pelotons en raison de la Covid, Sandy Dujardin opérait son retour à la compétition sur le Tour d’Eure-et-Loir, le week-end dernier. "J'ai pris cher le premier jour mais je termine dans le peloton. J'ai bien galéré car le cœur monte très haut direct, c'est ça qui m'a embêté après la Covid. Je n'avais pas le rythme. Et je n'ai pas voulu spécialement faire le sprint non plus. Mais je savais avec mon entraineur que le premier jour serait difficile". Puis le coureur du Vendée U est monté tout doucement en pression sur les deux étapes suivantes. "Le deuxième jour j'ai eu des crampes. Je n'avais pas fait autant de kilomètres depuis un moment. Mais j'ai réussi à bien me placer pour les sprints". Avec un Top 10 néanmoins sur la ligne à Dreux.

Et la montée en puissance s’est confirmée le dimanche, sur l’ultime étape. "Je suis un peu dégoûté car je pense que j'avais les jambes pour gagner. Je me fais un peu enfermer. J'ai fait les 100 derniers mètres sans trop pédaler, je loupe un peu mon sprint mais c'est comme ça. 6e, ce n’est pas trop mal". Avec un Top 10 au général en bonus. Au-delà de ses bons résultats du week-end, Sandy Dujardin a surtout été capable de jouer devant malgré les conditions météorologiques parfois très compliquées dans l’Eure-et-Loir, et les bordures successives. "C'était une course de guerrier avec ce qu'on s'est pris", s’amuse le coureur de bientôt 24 ans, une fois l’épreuve terminée, à Chartres.

« TOUJOURS LÀ POUR JOUER LA GAGNE AU BOUT DE 200 BORNES »

L’ancien leader du Challenge BBB-DirectVelo repart de la course de Classe 2 rassuré. "C'est une bonne reprise. Je n'avais pas trop de pression ce week-end. L'équipe ne m'avait rien demandé, mais je voulais quand même bien faire". Durant ces trois semaines de covid, il a fallu faire le nécessaire pour ne pas déconnecter complètement. "J'ai fait trois-quatre jours sans vélo, et après j'ai fait quelques sorties mais sans faire aucun effort, c'est le vélo qui me baladait, rigole-t-il. C’était histoire de ne pas trop perdre non plus, je ne forçais pas, j'ai juste repris des intensités la semaine avant la course pour ne pas arriver trop dans le dur, et ça revient bien".

Surtout que celui qui compte déjà deux victoires en Elite Nationale cette saison a fait sa rentrée au milieu d’un peloton de professionnels. "Je n'ai pas eu peur de les affronter. Je savais que la première étape allait être difficile et que ça allait se débloquer après, tout s’est passé comme prévu finalement. Ça fait plaisir de voir qu'au bout de 200 bornes, je suis toujours là pour jouer la gagne". Et puis après sa période creuse, Sandy Dujardin a renoué avec les hauts de classements, et marqué quelques points précieux au Challenge BBB-DirectVelo. "Je n'en fais pas trop mon objectif car ça voudrait dire que c'est moi qui fais des résultats tous les week-ends et pas mes coéquipiers. Je vais souvent rouler pour eux, le but est aussi de les faire gagner". L’Eure-et-Loir ne l’a pas permis, mais ce n’est que partie remise.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Sandy DUJARDIN