La « belle journée » de Louis Richard

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Sa journée aurait pu être encore plus belle. “La petite déception est de ne pas accrocher le Top 10 (voir classement). Je n’ai pas fait un super sprint. Ce n’est pas mon point fort… Ça restera tout de même une belle journée”, reconnaissait Louis Richard auprès de DirectVelo, dimanche dernier, à l’issue de la cinquième et dernière étape de l’Alpes Isère Tour (2.2).

Le coureur de l’EC Saint-Etienne Loire avait coché cette étape aux 4000 mètres de dénivelé. “Elle me plaisait bien sur le papier. J’avais l’objectif de prendre un coup sur les premières étapes de l’Alpes Isère Tour. J’ai tenté plusieurs fois mais je n’avais pas réussi à le faire”. Au départ de Pressins, dimanche, il veut sauver sa course “en réalisant une performance intéressante”.

« J’AI BIEN FAIT DE NE PAS LE FAIRE »

Quand le rythme s'accélère sur les pentes du Cucheron, ses jambes répondent. Dans l’ascension suivante, le col du Coq, le coureur de 25 ans pense même passer à l’attaque. “J’ai bien fait de ne pas le faire car j’étais un peu plus dans le rouge dans la dernière partie. J’étais content car je voyais qu’il ne restait que deux amateurs, Stefan Bennett et moi. J’ai alors compris que ça allait être une belle journée”.

Il passe à l’action après la première partie de la descente du col du Coq, sur des replats, alors qu’Aloïs Charrin a 100 mètres d’avance sur le groupe de poursuivants. “Seul un coureur d’Uno-X roulait derrière lui. Je me suis dit pourquoi pas y aller. J’avais reconnu l’étape et je savais que ce n’était pas dur à faire à deux jusqu’au pied de Marcieu. Je me suis dit : « autant tenter ». Si ça faisait rideau derrière, ou si certains attendaient des coéquipiers… Je suis donc sorti dans une cuvette”.

« CAPABLE DE JOUER DEVANT »

Les deux hommes attaquent la dernière montée, le col de Marcieu, avec une demi-minute d'avance. Pas suffisant pour espérer s’imposer à Crolles mais assez pour bien finir l’étape. "Ça m'a permis de monter le pied à ma main et de me trouver dans le bon mouvement. Si l’AIT s’était terminé samedi soir, j’aurais été assez déçu de ma course. Prendre un coup était mon objectif et j’ai pu le faire dimanche, même si ça n’a pas duré longtemps…”.

Louis Richard regarde désormais vers la Durtorccha et le Circuit des Monts du Livradois, deux épreuves où il trouvera un terrain à sa convenance. Il basculera ensuite vers une préparation chrono, avec en tête le Championnat de France et le Tour de Saône-et-Loire. Avec un moral gonflé à bloc. “Mon étape de dimanche montre que je suis capable de bien faire en montagne, notamment sur les montées raides où avant j’avais plus de mal. Là, j’ai senti que j’étais capable de jouer devant”.

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