Jacques Lebreton s’offre un joli cadeau

Crédit photo Www.zavodmiruu23.cz

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Jacques Lebreton attendra un peu pour fêter son anniversaire. “Il y a un truc à aller chercher dimanche sur la dernière étape”, sourit-il. Ce samedi, le jour de ses 22 ans, le coureur de l'équipe de France Espoirs a pris la 6e place de la deuxième étape de la Course de la Paix, celle qui s’achève au sommet, à Dlouhé Strané (voir classement). “Le fait que ce soit mon anniversaire donne une motivation supplémentaire. J’étais passé deux fois au travers sur la Classique des Alpes Juniors. Là, je me suis dit « personne ne te fera de cadeau, va te le faire toi-même », plaisante-t-il.

« J’AI PRÉFÉRÉ MONTER À MON TRAIN »

Le début d’étape a été marqué par une erreur de parcours. “C’était un peu comme au Tour du Val d’Aoste il y a deux ans sauf que là, il n’y avait pas d’échappée, rapporte-t-il. On devait faire une petite boucle de quinze kilomètres mais les motos sont allées directement sur l’autre parcours. On a attendu 20 minutes pour savoir si on allait sur la petite boucle”. Le peloton a été invité à filer sans revenir sur ses pas. Dans la première partie de course, les Bleus voulaient garder le maximum de cartouches avant la double ascension vers Dlouhé Strané. “Le peloton était emmené par les Norvégiens dans la première montée. Au sommet, on bascule à 40 gars et une dizaine de coureurs est rentrée dans la descente”. Tous les Français sont alors présents excepté Paul Lapeira, qui avait replacé ses coéquipiers auparavant. 

Dans la seconde ascension - 11 kilomètres à 7,2 % -, le rythme s’est sans surprise accéléré dès le pied. “Les groupes se sont vite formés. J’ai géré ma montée. Je me suis fait distancer alors qu’il restait encore dix coureurs, à six bornes de l’arrivée. J’ai préféré monter à mon train plutôt que de serrer le moteur”. Tandis que l'Italien Filippo Zana s'envole vers la victoire, le Jurassien rattrape quelques concurrents dont son coéquipier Valentin Paret-Peintre. “Il a craqué dans les deux derniers kilomètres. Axel Laurance et Kévin Vauquelin font des belles montées. C’est très rassurant. C’est top par rapport à ce que les copains avaient fait les deux premiers jours même si j’aurais bien aimé moi aussi ramener un Top 5”. 

« J’AVAIS PRIS UNE PETITE CLAQUE »

Ce résultat, son premier avec les tricolores, va surtout lui faire beaucoup de bien. “Pour moi, c’est génial. Je suis Espoir 4, je ne referai jamais la Course de la Paix. Pierre-Yves Chatelon m’a redonné sa confiance alors que j’étais censé faire le Tour de l’Avenir l’an passé. Je suis le plus vieux de l’équipe cette semaine. J’avais envie de confirmer que je méritais cette sélection. Que je n’avais pas volé ma place”. Il y a quinze jours, le coureur de l'EC Saint-Etienne Loire avait souffert sur l’Alpes Isère Tour (2.2). “J’avais envie de bien figurer, notamment sur la dernière étape en Chartreuse. J’avais pris une petite claque… Je n’avais pas encore fait de courses par étapes, ni de Classe 2, ni de stage en montagne, ni reconnu les étapes”. Mais le vainqueur du Circuit du Bédat avait tout de même le moral avant d’enchaîner l’Orlen Nations GP et la Course de la Paix. “À l’Alpes Isère Tour, ça roulait vite tous les jours. J’ai pu emmagasiner de la force et de l’expérience. J’ai pu augmenter mon niveau pour être bien ce week-end”.

Pour que son séjour en République tchèque soit encore plus beau, il reste encore une étape, “la plus usante et la plus longue avec pas mal de dénivelé”. Les protégés de Pierre-Yves Chatelon croient en leur chance de bien finir. “On est plusieurs à être bien placés au général. On veut finir du mieux possible. On a pesé sur les trois premières journées, il n’y a pas de raison que ça change ce dimanche”.

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