Pauline Ferrand-Prévot : « Ça ne me donne pas envie de refaire de la route »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Revenue à la route en vue de préparer les Jeux Olympiques en VTT, Pauline Ferrand-Prévot n’a pas compté ses efforts, ce samedi, sur la course en ligne du Championnat de France d’Épinal. "C'était bien, sourit-elle à l’arrivée, loin d’être abattue par sa 12e place du jour (voir classement). J'ai voulu essayer de dynamiser la course dès le début. Le but, pour moi, c'était aussi de faire des intensités en début de course comme on le fait en VTT. C'est pour ça que j'ai fait quelques accélérations pour essayer un peu de me débrider". Ses attaques ne portent pas leurs fruits, mais celle qui portait le maillot du Grand Est n’a aucun regret. "Je suis satisfaite de ma course. J'ai chassé pendant deux tours pour essayer de rentrer. Ça m'a fait une belle journée sur le vélo".

En effet, alors que les plus costauds commencent à partir à l’avant de la course, la coureuse de 29 ans rate les bons coups. Mais là encore, elle ne ménage pas ses efforts et assume le poids de la poursuite. En vain, mais qu’importe pour celle qui a remis ses roues sur le bitume à l’occasion d’une course en ligne. "Ça faisait deux ans que je n'avais pas fait de course sur route. J'arrive sur un Championnat de France où il y a des équipes professionnelles et où il y a des filles qui sont au plus haut niveau mondial. Ça aurait été ambitieux et pas du tout modeste de prétendre à beaucoup mieux. Ce n'était pas le but aujourd'hui (samedi)".

« JE NE ME VOIS PAS ATTENDRE DEUX HEURES DE COURSE AVANT D’ACCÉLERER »

Son objectif n’était pas au classement, mais dans les jambes. "Le but était de ne pas rester dans les roues et de faire le sprint d'arrivée. Je voulais vraiment faire des efforts et avoir une journée complète où j'en bave sur le vélo". Et Pauline Ferrand-Prévot a plutôt réussi son coup sur ce plan. Pas question pour autant de renouveler l’expérience sur route plus souvent. "Ça ne me donne pas envie de refaire de la route. Ça a vraiment accéléré au bout du cinquième ou du sixième tour. Je ne me vois pas du tout attendre deux heures de course avant d'accélérer. Je trouve ça tellement bizarre".

Celle qui a connu les titres mondiaux sur la route et en VTT tente la comparaison entre les deux manières de courir. "En VTT, ça va à fond du début jusqu'à la fin et il n'y a pas une minute où tu t'ennuies. Tandis que là, c'est un peu tactique, ça se regarde. C'est bien dans l'optique d'une préparation mais c'est tout". Mais Pauline Ferrand-Prévot laisse une petite porte ouverte malgré tout. "À moins de revenir dans une vraie équipe comme je pouvais avoir quand j'étais à la Rabobank et où on pouvait peser sur la course. Mais sinon, sans équipe, c'est sûr que non". Place à Tokyo désormais, loin du goudron et des courses de peloton de plus de 100 kilomètres.

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