Rudy Molard : « J'ai tenté le tout pour le tout »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Rudy Molard a gagné le sprint de son groupe au sommet de la bosse d'arrivée, mais Rémi Cavagna l'a devancé d'une petite minute pour avoir le droit d'endosser le maillot bleu-blanc-rouge de Champion de France pour les douze prochains mois. Le coureur de la Groupama-FDJ doit donc se contenter de la médaille d'argent mais il repart d'Epinal sans regret avec le sentiment d'avoir appliqué la tactique de son équipe, comme il l'explique en conférence de presse à DirectVelo.

DirectVelo : Quel est ton sentiment après cette 2e place ?
Rudy Molard : On n'a pas de regret. Nous étions en surnombre devant. On fait 2 avec Rémi au-dessus du lot. Je me sentais capable de jouer la gagne mais on connaissait aussi les talents de finisseur de Rémi. Il ne fallait pas le laisser partir mais il a attaqué au bon endroit, avant la partie technique, il a pris quelques mètres d'avance. On n'a jamais pu rentrer, il était vraiment au-dessus. J'ai tenté le tout pour le tout dans la dernière ascension mais Rémi avait déjà trop d'avance.

Comment expliques-tu que l'échappée aille au bout sur ce Championnat ?
Ce n'est pas une surprise. On savait, avec ce type de circuit, avec beaucoup de relances, que ça serait compliqué de revenir de l'arrière. Et si ça revenait, il fallait y laisser des cartouches. C'est pour ça que niveau tactique, il fallait avoir de bonnes cartes devant. Je savais qu'en me retrouvant dans l'échappée, l'équipe allait pouvoir me faire confiance.

« ILS N'AVAIENT PLUS QU'À SUIVRE »

Quelle était ta place au milieu du collectif de la Groupama-FDJ ?
Mon rôle était d'aller devant pour que David (Gaudu) et Valentin (Madouas) soient plus à l'abri pour qu'ils puissent accompagner les mouvements et se faire ramener sur le devant de la course. Comme on avait de bonnes cartes devant, si ça ressortait de l'arrière, ils n'avaient plus qu'à suivre et faire un minimum d'efforts. Et si ça revenait, ils allaient être frais pour jouer la gagne. C'était notre tactique du jour.

Qu'est-ce que ça te fait de pouvoir rejouer devant après un Tour d'Italie difficile ?
Depuis Tirreno, j'ai mal soigné une bronchite. J'ai passé deux mois à tousser et au Giro, je comptais les jours pour pouvoir en terminer. Depuis, j'ai pu bien me reposer, soigner mes bronches. Le Championnat, c'est toujours une journée que j'attends et je me suis bien concentré dessus après le Giro. Même si je fais deux, je suis content d'avoir pu performer.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Rudy MOLARD