Timo Kielich et Simon Dehairs, sprinteurs voisins au même objectif

Crédit photo Jo Groenevinger

Crédit photo Jo Groenevinger

Au Tour du Brabant Flamand, la formation Alpecin-Fenix Development Team alignait la semaine dernière une équipe au service de David Van der Poel. Le Néerlandais n'était pas le seul coureur rapide de son équipe puisqu'on retrouvait également Timo Kielich - à gauche sur la photo -  et Simon Dehairs - à droite - parmi les sept garçons alignés. Les deux sprinteurs sont pratiquement voisins, ils habitent à 20 kilomètres l'un de l'autre. Mais les deux coureurs sont à des moments différents de leur carrière. Timo Kielich, Espoir 4, veut persuader ses dirigeants de le faire monter en ProTeam dès 2022, tandis que Simon Dehairs, Espoir 2, vient d'arriver et a deux ans et demi pour convaincre. 

Au Tour du Brabant Flamand, Timo Kielich, encore étudiant en éducation physique, voulait continuer sur la lancée du Tour de l'Eure-et-Loir (4e du général) et du Tour de Bulgarie (3e du général). Cependant, il a dû mettre ses ambitions personnelles de côté, en roulant pour David Van der Poel lors des deux premières étapes. Sur le chrono, le 2e du Challenge Verge-DirectVelo Belgique a été victime d'une crevaison. Lors de la quatrième étape, David Van der Poel étant en échappée, il a pu jouer sa carte au sprint avec une quatrième place à la clé. "Ce n'est pas le résultat escompté, mais c'était un final un peu fou. J'ai perdu la roue de mes coéquipiers", explique-t-il à DirectVelo. Lors de la dernière étape, Timo Kielich faisait partie du groupe de tête mais a dû lâcher prise. Ces cinq jours de course ne laisseront donc pas un souvenir impérissable au citoyen d'Alken. "Je retiens surtout ma quatrième place au sprint. J'ai obtenu 8 Top 10 cette année. J'en ai quand même claqué une au Tour de Bulgarie. Ce n'est quand même pas mal". Si Timo Kielich a pu faire un résultat durant ces cinq jours, Simon Dehairs a roulé pour l'équipe de bout en bout. "Sur ce Tour du Brabant Flamand, j'étais au service de David Van der Poel et Timo Kielich. C'est normal. David Van der Poel avait gagné trois étapes l'an dernier et Timo Kielich est Espoir 4. Je suis nouveau dans l'équipe. Je dois faire mes preuves".

TIMO KIELICH CANDIDAT AU MONDIAL

A 20 ans, Simon Dehairs, étudiant en sciences du sport, portait pour la première fois son maillot d'Alpecin-Fenix Development Team dans le Brabant Flamand. Le désormais ancien coureur de Basso Team Flanders a donc signé un contrat de deux ans et demi. "Nous verrons à quel moment je pourrais monter à un niveau supérieur. Ça dépendra des résultats." Le coureur de Zoutleeuw espère en tout cas se mettre en évidence dès que possible. "De par mon travail pour l'équipe quand je serai aligné avec la ProTeam sur certaines courses, grâce au panachage des équipes ou de par mon sprint quand j'aurai ma chance. Je suis aussi rapide que l'an dernier." La saison dernière, Simon Dehairs, Espoir 1 à l'époque, avait terminé 3e du Championnat de Belgique Espoirs. Ses prestations avaient tapé dans l'oeil de l'équipe SEG Racing Academy. "Normalement, je devais les rejoindre mais ils ont tardé à me faire une proposition. Je comprends mieux pourquoi vu qu'ils ne seront plus en Continental l'an prochain et puis Alpecin-Fenix est arrivé dans la danse".

Les deux coureurs vont maintenant prendre plusieurs jours de repos avant de se concentrer sur la suite du programme qui n'est pas encore connu, pour aucun des deux coureurs. Pour Timo Kielich, l'heure n'est pas aux calculs. L'objectif est de convaincre Sven Vanthourenhout de le prendre pour le Championnat du Monde Espoirs sur route. "Ainsi, j'aurais participé à un Championnat du Monde dans trois disciplines : le VTT ( en 2016, en Juniors, NDLR), le cyclo-cross et la route, glisse-t-il. Par contre, si je sais vite que je n'entre pas dans ses plans, je me tournerai directement vers le cyclo-cross". Le coureur de 22 ans a du mal à estimer ses chances. "C'est difficile dans la mesure où chacun roule un programme différent. J'ai obtenu des résultats sur des courses UCI, ce qui est à mon avantage". Championnat du Monde ou pas, ça ne changera pas sa date de rentrée dans les labourés. "Elle est prévue pour octobre avec normalement les manches de Coupe du Monde aux Etats-Unis. Ce sera ma première année chez les Elites. Le plus important sera de marquer des points UCI".

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