Cian Uijtdebroeks : « Romain Grégoire, un copain plutôt qu'un concurrent »

Crédit photo Hugo Barthélémy - DirectVelo

Crédit photo Hugo Barthélémy - DirectVelo

Cian Uijtdebroeks (Team Auto-Eder) a remporté, ce dimanche, le classement final d'Aubel-Thimister-Stavelot (MJ 2.1). Il se classe 2e de la dernière étape derrière son compagnon d'échappée, le Champion de France Romain Grégoire (AG2R Citroën U19 Team). Le Belge s'impose devant Per Strand Hagenes (Norvège) et Emil Herzog (Team Auto-Eder) (voir classements). Le futur pro de la Bora-Hansgrohe a fait le point sur ces trois jours de course avec DirectVelo.

DirectVelo : Comment t'es-tu retrouvé dans le final avec Romain Grégoire ?
Cian Uijtdebroeks : Je pense que j'ai attaqué dès la troisième bosse du jour. Je voulais fatiguer mes adversaires. Dans la Thier de Coo (à 24 km de l'arrivée NDLR), j'ai fait le forcing. Je savais que je devais me débrouiller seul, même si nous étions fort collectivement. Romain Grégoire m'a accompagné. En fait, nous sommes tombés d'accord rapidement : à lui, l'étape et à moi, le général. Comme ça, tout le monde était content.

Romain Grégoire, un coureur que tu vas finir par connaitre à coeur à forcer de le rencontrer partout où tu passes...
C'est un coureur redoutable. Il est moins à l'aise dans les cols que moi, mais sur ce type de parcours, il y a match. Je dois me battre et souffrir pour prendre le dessus, même si ce dimanche, nous avons conclu un accord. C'est mieux d'avoir des belles batailles que de gagner trop facilement. C'est une bonne manière d'apprendre, que ce soit dans la victoire ou bien dans la défaite. Romain, je le connais bien avec le temps. C'est plutôt un copain qu'un adversaire. Il a eu de la malchance samedi. Il méritait de gagner l'étape. Quand il est avec moi, il roule. Il prend des relais. Il n'a pas peur de moi comme c'est souvent le cas avec d'autres coureurs. Il ne reste pas dans ma roue. Tant mieux pour moi.

« IL ME FAUT DES LONGS COLS »

En 2018, Remco Evenepoel s'impose ici avant de devenir Champion du Monde. Peux-tu suivre ses traces ?
Le parcours du Championnat du Monde ne sera pas aussi difficile qu'à Innsbruck. Le tracé n'est pas vraiment pour moi, mais à partir du moment où tu es au départ, tu dois t'y préparer sérieusement pour viser la gagne. Sinon, ça ne sert à rien d'être là.

Ce dimanche, c'était un mini-Liège-Bastogne-Liège, est-ce que chez les pros c'est un terrain où tu pourrais briller ?
Les classiques wallonnes ne sont pas le meilleur parcours pour moi. Quand on regarde mes tests à l'effort, il me faut des longs cols qu'on ne retrouve pas en Belgique. Naturellement, je passe cinq fois par semaine dans la région de Huy, c'est sûr que briller dans ces courses, ce serait génial. Mais ce ne sera pas pour tout de suite, il faut d'abord apprendre. J'ai un contrat de trois ans avec Bora-Hansgrohe. Je n'ai aucune pression de résultats. Je ferai des courses comme Tirreno-Adriatico, Tour des Alpes ou Dauphiné. Si ma progression est rapide, tant mieux. Si c'est plus lent, ce n'est pas grave.

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