Julian Lino croque la course

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Depuis qu'il a rejoint l'équipe Bike Aid, Julian Lino ne rate pas une occasion de promener sa longue carcasse en tête de la course. Dès sa première course par étapes avec son équipe Continentale, le Kreiz Breizh Elite, il a pesé sur la course (lire ici). Il a recommencé au Tour d'Allemagne, au Tour de Roumanie et cette semaine encore au Tour de Bretagne. Le coureur de bientôt 26 ans croque la course à pleines dents.

UN DUO NORMAND

Le dernier jour du Tour de Bretagne, le Breton a remis ça. Pourtant, le départ de cette septième étape contrarie ses plans et ceux de son équipe. "On a voulu être à l'avant au début mais on s'est fait piéger d'entrée par le groupe qui est sorti. Ensuite ça a roulé fort pour rentrer dessus. Quand on a vu qu'il n'y avait plus que trois coureurs échappés, l'équipe s'est mise à rouler et ils m'ont dit d'essayer quelque chose. J'ai vu Leo Hayter attaquer au km 80 au moment du ravito et on s'est dit "allez on y va". Nous sommes partis à deux de l'équipe (avec Azzedine Lagab, le champion d'Algérie). On a vite pris du champ mais c'est dommage que dans un groupe de six ou sept, nous n'étions que trois à prendre des relais, c'était assez agaçant, regrette le coureur auprès de DirectVelo. Les autres, je ne sais pas pourquoi ils vont à l'avant de la course si c'est pour ne pas rouler. C'est dommage, j'avais l'impression de faire un Duo Normand, les relais revenaient vachement vite avec Hayter et Azzedine qui a fait un très bon travail et qui a donné son maximum". L'accélaration du peloton pour se placer avant d'entrer sur le circuit final a raison des derniers espoirs des attaquants. "L'écart était trop mince, l'entente de moins en moins bonne et nous nous faisons reprendre. On fait 50 kilomètres à l'avant en vain", résume-t-il.

D'un point de vue individuel, l'ancien sociétaire du CC Nogent-sur-Oise termine mieux ce Tour de Bretagne qu'il ne l'avait commencé. "Je suis venu fatigué après l'enchaînement Tour d'Allemagne et Tour de Roumanie. J'avais joué le général en Roumanie après quatre jours de flotte en Allemagne. La première étape, je n'étais pas bien, j'ai pris deux minutes, le général était fini. Le but était d'essayer des choses pour ne pas avoir de regrets".

DE BELLES INVITATIONS EN 2022

Au niveau collectif, l'équipe Bike Aid s'est donc montrée encore une fois, le lendemain de la victoire d'étape en solitaire de Justin Wolf à Fougères. "C'est important de se montrer, de prouver qu'on peut être à l'avant du peloton. On ressort avec une victoire alors que toutes les Conti Pro n'ont pas gagné d'étapes par exemple. Au KBE on montre le maillot, en Allemagne également, en Roumanie on met deux coureurs dans le Top 10 du général".

En 2022, la formation Continentale devrait bénéficier d'un calendrier encore plus étoffé. "On devrait avoir de belles invitations pour un beau programme de courses. L'équipe est à la base d'avantage structurée pour les courses exotiques mais là, ils veulent un calendrier plus européen. La structure va un peu changer cet hiver. Ils sont motivés, et moi aussi, pour faire une belle fin de saison, faire un super hiver et arriver bien en 2022". Le Morbihannais devrait terminer sa saison à domicile au Grand Prix du Morbihan et aux Boucles de l'Aulne.

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