SEG Racing : « Tout le monde a pu rebondir »

Crédit photo Corentin Richard / DirectVelo

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C’est une page qui s’apprête à se tourner. La solide formation SEG Racing, qui a formé bon nombre d’actuels coureurs du WorldTour - Edoardo Affini, Jenthe Biermans, Cees Bol, Koen Bouwman, Alberto Dainese, Kaden Groves, Fabio Jakobsen, Jordi Meeus, Ide Schelling, Nick Schultz, Julius Van den Berg ou encore Stephen Williams - ne repartira pas en 2022. Du moins, pas au niveau Continental - la création d’une structure féminine ou Juniors est envisagée -. Le Circuit des Ardennes (2.2), qui débute ce jeudi, sera la toute dernière compétition de la Conti néerlandaise dans l’Hexagone. Le week-end dernier, DirectVelo a profité de la Ronde de l’Isard pour s'entretenir avec le DS grec Ioannis Tamouridis. Ce dernier explique qu’il n’y a pas à s’inquiéter pour le moindre de ses coureurs. Entretien.

DirectVelo : La Ronde de l’Isard était l’une des dernières courses de l’histoire de l’équipe SEG Racing !
Ioannis Tamouridis : C’est un peu spécial pour nous mais les coureurs restent motivés et veulent toujours performer. Sur cette Ronde de l’Isard, on a une nouvelle fois gagné la première étape (avec Marco Frigo, NDLR) et on était encore présent pour jouer la gagne samedi au Plateau de Beille (ce même Marco Frigo a été le dernier rescapé de l’échappée, NDLR). Mais il y avait de très bons grimpeurs ici et ce n’était pas simple. On va maintenant se diriger vers le Circuit des Ardennes, qui sera la dernière apparition de l’équipe en France.

« ENLEVER UN PEU DE PRESSION AUX COUREURS »

Certains de vos coureurs sont-ils encore à la recherche d’un contrat pour 2022 ?
Personne ! Tout le monde sait où il sera et c’est soit dans une WorldTeam, soit au minimum au niveau Continental. Il y a deux coureurs qui ne sont pas encore sûrs à 100% même si c’est pratiquement fait. C’est juste une question de temps. Mais tous les autres ont d’ores-et-déjà signé leur contrat. C’est d’ailleurs une fierté de voir que tout le monde a pu rebondir au mieux. Nous avons un staff qui a tout fait pour entourer au mieux chacun des coureurs du groupe et trouver un contrat pour les gars (Eelco et Martijn Berkhout, les deux dirigeants de l’équipe, sont également agents, NDLR). C’était l’occasion d’enlever un peu de pression aux coureurs, pour qu’ils ne puissent se préoccuper que de l’aspect sportif.

L’annonce de l’arrêt de la Continental a été faite fin juillet. Étiez-vous au courant de cette décision bien en amont ?
C’était une surprise pour nous aussi. On l’a appris cet été. On ne s’y attendait pas. D’ailleurs, j’ai moi-même dû trouver quelque chose d’autre mais c’est bon, j’ai pu signer quelque part (sourire).

« LE PRINCIPE DOIT RESTER LE MÊME »

La SEG Racing Academy a formé un grand nombre de coureurs aujourd’hui présents dans le WorldTour…
On est très heureux de ce que l’on a accompli. C’était notre but et notre ambition depuis le début : on voulait former des coureurs pour qu’ils deviennent, à terme, les meilleurs au monde. On voit que sur les podiums des plus grandes courses, il y a plein de coureurs passés par notre équipe, notamment des sprinteurs. C’est un grand plaisir de voir ça, on se dit qu’on a fait du bon boulot.

Allait-il devenir de plus en plus difficile de recruter les meilleurs Espoirs mondiaux avec la création de plusieurs équipes réserves comme la DSM ou la Jumbo-Visma ?
On a vu plein d’équipes réserves se développer. Je crois que c’est surtout une question de budget. Mais c’est aussi le regard des coureurs qui est forcément en train de changer. Quand tu vois ces réserves se monter, tu as envie d’y courir car ça te donne de la sécurité et tu te dis que si tu es bon, tu vas forcément rejoindre la maison-mère l’année suivante. Ce qui est sûr, c’est que le fait de passer par ces équipes Continentales, comme la nôtre, pour prendre le temps de se former et de passer des paliers tranquillement, est selon moi la meilleure pour arriver à faire une belle carrière à terme. Les patrons de l’équipe ont considéré que nous n’étions plus utiles à ce niveau avec la création de toutes ces équipes réserves, mais le principe doit rester le même. Il ne faut pas que les coureurs se précipitent.

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