Emile Brenans : « Cette victoire, je l’attendais »

Crédit photo Noémie Morizet

Crédit photo Noémie Morizet

Celui qui espérait des réponses en juillet (lire ici) les a enfin trouvées. Dimanche dernier, Emile Brenans a levé les bras lors de sa dernière course de la saison, le Prix des Vendanges à Maisonnais, dans le Cher (voir classement). Pour le coureur qui termine sa cinquième saison en N1 avec le club de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme, ville dont il est originaire, cette victoire a une saveur toute particulière. En effet, c’est sa première chez les Elites. Le coureur de 22 ans revient pour DirectVelo sur cette journée spéciale et dresse le bilan de sa saison.

DirectVelo : Après avoir pris la bonne échappée dans un groupe de douze, comment as-tu géré le final ?
Emile Brenans : À onze kilomètres de l’arrivée, j’ai accéléré et c’est revenu dans le dernier raidard à 15%. Devant j’étais avec Tony Lemler et il a pété dans cette montée donc je me suis retrouvé seul. J’ai continué d’attaquer pour ne pas me faire avoir. Tout le monde était en surnombre. J’ai fait quelques kilomètres seul en maintenant le reste de l’échappée à 200 mètres derrière. À deux kilomètres de l’arrivée, Siim Kiskonen est revenu sur moi. J’ai attendu qu’il lance le sprint et je l’ai dépassé. Il ne fallait vraiment pas être en première position sur ce sprint, ça c’est sûr. Je l’avais repéré puisqu’on faisait toujours le même tour.

« C’EST UNE DÉLIVRANCE, ET AVEC LA MANIÈRE »

Et c’est donc ta première victoire chez les Elites…
Oui ! Quand on voit comment l’année se passe, gagner c’est toujours bien, peu importe que ça soit une petite, moyenne ou grosse course. Le niveau chez les amateurs est très élevé. Celui qui gagne est toujours soit plus complet que les autres soit plus fort physiquement. Ça fait super plaisir. Cette victoire, je l’attendais. Je ne sais pas expliquer le sentiment que j’ai ressenti en passant la ligne… C’est une délivrance.

Tu parles d’une délivrance, quand avais-tu levé les bras avant cela ?
Bonne question (rires). Franchement je crois que c’était en deuxième catégorie, en 2016 au Prix de Corveissiat. Là c’est en effet une vraie délivrance, et avec la manière. Je savais que j’étais en forme. C’était ma dernière course et je voulais finir sur une bonne note. Je me suis engagé à 100% avec le club donc je fais les choses comme il faut. J’y suis allé sans pression mais quitte à aller à l’autre bout de la France, dans le Cher, il fallait assurer quoi ! Surtout qu’au Trophée des Champions je suis totalement passé à côté de la course…

UNE FIDÉLITÉ À TOUTE ÉPREUVE ENVERS BOURG-EN-BRESSE

Et de manière plus générale, es-tu satisfait de ta saison ?
Je ne suis jamais satisfait. On a connu une année compliquée à Bourg, que ça soit pour le collectif, les dirigeants ou moi. Il n’y a pas eu l’émulsion collective qu’on attendait. Il n’y a pas eu les résultats qu’on attendait non plus alors que sur le papier on avait une jolie équipe. Moi le premier, j’ai été régulier, mais je n’ai pas eu les coups d’éclats qu’on voulait. J’ai fait une belle saison avec beaucoup de Top 10 mais je n’ai gagné qu’en octobre. Je suis content de la saison mais pas satisfait totalement.

Alors quel est le plan pour la saison prochaine ?
On me pose beaucoup cette question. Je reste à Bourg justement parce que je n’ai pas fini d’accomplir ce que je devais accomplir avec Bourg. Si je dois arrêter le vélo l’année prochaine, je veux finir sur une bonne note avec Bourg et avoir de belles victoires dès le début de saison. Je vais travailler pour ça cet hiver. 

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