Valentin Tabellion à l'attaque

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Il y a deux semaines, Lisa Brennauer et Jonathan Milan sont devenus Champions d'Europe de poursuite sur le bois du vélodrome de Granges après avoir battu le pavé boueux de Paris-Roubaix. Valentin Tabellion, lui, a arpenté les chemins de vigne de Paris-Tours le 10 octobre avant de participer à la poursuite par équipes du Championnat du Monde mercredi prochain. "C'était la préparation idéale avec de gros blocs route", apprécie le coureur auprès de DirectVelo.

Le représentant de Xelliss-Roubaix Lille Métropole était chez lui entre Chartres et Tours. "Je connaissais par cœur, j'avais déjà couru sur ces chemins l'an passé en Espoir", indique-t-il. Mais surtout, le néo-pro avait de super jambes. "Je me sentais vraiment bien, je n'ai même jamais eu d'aussi bonnes sensations cette année". Il se sentait même tellement bien qu'il s'est payé le luxe d'attaquer dans le petit peloton en chasse derrière les trois petits groupes de tête. "J'en avais sous la pédale et je suis sorti à onze kilomètres de l'arrivée dans la bosse de Rochecorbon mais je suis revu à 6,5 km. Je n'allais pas attendre le sprint avec des coureurs comme Turgis, Coquard ou Philipsen. J'ai préféré anticiper", explique le 14e de la course 1.Pro.

« LE PROJET AVEC ROUBAIX PREND TOUT SON SENS »

Valentin Tabellion a apporté la dernière touche à sa préparation pour Roubaix, la semaine dernière au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines. "J'arrive à bien récupérer, à garder de la fraîcheur. Je sens que ça répond bien". La petite troupe tricolore est remontée vers le vélodrome Stablinski dimanche soir. Le coureur de la Conti roubaisienne connaît bien la piste pour s'y être déjà entraîné avec l'équipe de France. "Les virages sont courts et les lignes droites plus longues qu'à Saint-Quentin, il y aussi moins de pente dans les virages".

À la fin de sa première année chez les pros, le coureur de 22 ans tire un bon bilan. "Avec la route, j'ai passé un cap, sur route et sur piste et la progression devrait continuer l'an prochain. Le projet avec Roubaix, avec Paris 2024 en vue, prend tout son sens". Ses progrès, il a pu les mesurer cet été au Championnat de France sur piste, à Bourges, dans le tournoi de poursuite individuelle. "Le matin, j'ai battu mes records de watts sur quatre minutes". Pour la finale de l'après-midi face à Corentin Ermenault, il a même offert un sacré spectacle aux tribunes en tentant de rejoindre son adversaire avant la limite sur la piste de 200 mètres. "Je savais que je ne pouvais pas aller plus vite mais je savais aussi que j'allais assez vite sur un kilomètre. Avec les entraîneurs, on s'est dit pourquoi ne pas tenter ? Je suis revenu à 15 mètres et s'il n'y avait pas eu le public, Corentin ne se serait pas retourné". Si la manœuvre a échoué, elle a marqué les esprits. "On en rigole souvent !".

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