Equipe de Belgique de poursuite : « Trouver la bonne combinaison »

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

4'02''468, le chrono de l'équipe de Belgique de poursuite est sans appel. Ce mercredi, lors des qualifications du Championnat du Monde à Roubaix, le quatuor - Tuur Dens, Gianluca Pollefliet, Noah Vandenbranden et Brent Van Mulders - n'a pas réussi à descendre de nouveau en-dessous des quatre minutes comme lors du Championnat d'Europe à Granges il y a deux semaines. Au-delà du temps au-dessus des quatre minutes, c'est la différence entre la 8e et la 10e place qui fait mal - plus de cinq secondes -. "Nous sommes déçus. Tout n'a pas été parfait. Nous espérions mieux'', concède Tuur Dens à DirectVelo. ''Ça fait sans doute partie du processus d'apprentissage'', pense Noah Vandenbranden. ''La moindre erreur de pilotage se paie cash. Dès que tu prends un peu de vent, ça se traduit au niveau du temps final'', constate Gianluca Pollefliet. 

Tuur Dens, le lanceur de l'équipe qui a vite lâché prise, admet qu'il n'est pas encore tout à fait prêt dans ce rôle. "C'est peut-être un peu trop ambitieux pour moi pour le moment. Nous devons continuer à trouver la bonne combinaison en vue des qualifications des Jeux Olympiques de Paris." Gianluca Pollefliet, le premier relayeur, n'a pas vraiment aimé les virages du vélodrome de Roubaix. "Ce sont des virages courts. Les relais n'étaient pas faciles. C'était difficile de garder l'allure." Si Tuur Dens était le premier à dire qu'il n'était pas encore au niveau, Brent Van Mulders, qui a dû laisser quelques mètres dans le final, allait plus loin dans l'analyse de sa propre prestation. ''Au moment où il fallait accélérer, ce n'était pas possible. J'étais le moins bon des quatre. Dans une poursuite, l'équipe a le temps du plus mauvais.'' Une déception pour le futur coureur d'EFC-L&R-Vulsteke qui se remet en question. ''L'an prochain, je serai Espoir 4. C'est une saison importante dans ma carrière. Il faudra qu'on en discute avec la fédération pour voir si ça vaut le coup que je continue car je dois penser à la route."

PASSER UN CAP POUR CONTINUER À Y CROIRE

Les autres membres de la poursuite y croient davantage. ''Pour Gianluca et moi, c'était moins problématique de combiner la piste et la route, assure Noah Vandenbranden. Nous ne sommes qu'Espoir 1. Nous avons encore le temps pour nous inquiéter sur notre carrière.'' Pour Tuur Dens, aucun problème car il va consacrer la plus grande partie de son temps à la piste. "J'aime la route mais je suis amoureux de la piste. Je ne pense pas qu'un Championnat du Monde sur la route soit dans mes capacités, tandis que je vois plus de potentiel personnel sur la piste, que ce soit en poursuite par équipes ou au scratch, à Paris en 2024 ou Los Angeles en 2028.'' Noah Vandenbranden est le premier à le dire. "Tuur a le gabarit pour la piste tandis que nous trois n'avons pas le même physique.''

Malgré la déception du jour, Tuur Dens se veut optimiste. ''Si tout avait été parfait, nous serions descendus en-dessous des quatre minutes. Si on regarde le palmarès des gars devant nous, nous ne sommes pas si loin. En l'espace de quelques mois, nous avons progressé de quatre secondes. Durant l'hiver, nous avons l'occasion de passer un cap supplémentaire. À nous de passer un bon hiver et de bien nous entrainer.'' Les Belges auront encore l'occasion de faire leurs preuves à Glasgow lors de la première manche de la Coupe des Nations au mois d'avril prochain. ''Si on peut arriver dans la zone des 3'53-3'54", ce serait pas mal, mais nous devrons faire le point l'été prochain pour évaluer notre progression. Il ne faut pas oublier que nous sommes une équipe très jeune. En mettant un Gerben Thijssen ou un Fabio Van den Bossche, ce sera quelque chose. Nous n'avons pas beaucoup d'expérience à ce niveau-là, nous avons sans doute la plus grosse marge de progression de toutes les nations. Et puis, nous n'avons pas de gars capable de prendre six tours à son compte comme un Filippo Ganna'', analyse Tuur Dens, qui voit quand même en Noah Vandenbranden un mini-Ganna. ''S'il y a bien une chose dont on est sûr, c'est que Noah Vandenbranden est à la bonne place.''

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