Lucas Deloison était dans son élément ce dimanche, dans le bourbier du Championnat de France de cyclo-cross à Liévin. “C’était un circuit que j’adorais. C’est vraiment là où je me sens le mieux et où je suis le plus fort. Il faut que chacun se gère et ne pas s’affoler“, déclare à DirectVelo le sociétaire de Schwenheim Cross Team.

« ON NE PEUT PAS ESPÉRER MIEUX »

Malgré un mauvais départ, le Marnais de 25 ans est rapidement remonté. “Dans la première petite butte, deux-trois coureurs se sont foutus en l’air et j’étais juste derrière. Au passage au poste de dépannage, on me dit que je suis 25e et à la fin du premier tour, je suis 11e“. À l’occasion du dernier tour, il s’est payé le luxe de dépasser deux professionnels, Clément Venturni (AG2R Citroën Team) et Anthony Turgis (TotalEnergies). “Quand on roule avec des pros et qu’on a leur niveau, ça motive encore plus“. Il est finalement rentré dans le Top 10 (voir classement). “C’est la première fois que j’obtiens un Top 10 au niveau français. Le matin même, je me disais qu’un Top 15 serait déjà très bien. Je ne pouvais pas faire mieux au vu de la liste de départ“.

En guise de récompense, sa candidature pour la Coupe du Monde de Flamanville dimanche prochain a été retenue. “Avec mon équipe, on avait postulé la semaine dernière. C’est cool, en plus on y sera à deux avec mon coéquipier Timothé Gabriel (qui prendra part à la course Espoirs, NDLR). Ce sera ma première Coupe du Monde. J’y vais vraiment pour découvrir. Je ne sais pas à quoi m’attendre. Je ne me donne pas d’objectif. Je veux donner le meilleur de moi-même et me mettre à fond. Pour une dernière course de la saison, on ne peut pas espérer mieux“.

PAS DE VTT EN 2022

Le 11e du classement général de la Coupe de France (voir classement) est très content de son hiver. “J’ai vraiment été régulier. Ma saison est réussie. Si on veut être pointilleux, j’ai une déception concernant le Championnat Grand Est où j’ai cassé ma monture et où j’ai dû faire un tour à pied. Du coup, j’ai fini 4e. Mais je préfère de loin terminer 8e au Championnat de France que de gagner le Championnat Grand Est“. Comme fin 2019 (lire ici), il est allé passer deux semaines et demi en Guadeloupe après la Coupe de France de Troyes. “J’y suis allé en vacances avec ma famille mais j’y vais aussi pour m’entraîner. Je n’ai fait que de la route. Les changements de température ne me dérangent pas. J’aime bien quand il fait froid. À mon retour, j’ai effectué deux-trois bonnes séances de cross avant Liévin“, explique l’habitant de Magneux, à côté de Reims, qui est rentré en métropole le 31 décembre.

Lors des beaux jours, le pensionnaire de l’UV Aube ne participera qu’à des épreuves sur route. “J’avais repris le VTT l’an passé car le Team SUNN m’avait recruté. J’ai fait une bonne saison avec les manches de Coupe de France et une 21e place au Championnat de France mais ils ne m’ont pas conservé“. Après un stage avec sa formation de N3 lors des Boucles du Haut-Var, il devrait reprendre les compétitions sur le bitume à l’occasion de la course de son club, le Grand Prix d’Onjon, fin février. “J’aimerais bien faire et notamment découvrir la Coupe de France où je n’ai pas pu aller l’an dernier en raison du VTT“, conclut Lucas Deloison, qui travaille avec ses parents pour une société de construction de piscines.