Henri Vandenabeele démarre très fort

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Henri Vandenabeele ne déroge pas à la (nouvelle) règle : bien qu’il ne dispute que sa deuxième course en tant que coureur professionnel, cette semaine, au Tour de Catalogne (2.UWT), le néo-pro fait partie intégrante de cette nouvelle génération prête à jouer les premiers rôles très vite, au milieu des grands. Sans le moindre complexe. Débarqué au Team DSM depuis la réserve, durant l’intersaison, le Flamand compte déjà cinq Top 10 en huit jours de course (!). Il s’est en effet classé 9e du Tour d’Oman (2.Pro), d’emblée, avec plusieurs accessits à la clef. “La saison a bien débuté là-bas. J’avais quartier libre alors j’en ai clairement profité. J’étais seulement un peu déçu de mon résultat sur la dernière étape de montagne car j’ai eu le sentiment qu’il y avait possibilité de faire mieux. Mais pour mes débuts à ce niveau, ce n’était pas si mal non plus”, relate-t-il pour DirectVelo.

Bien qu’il n’ait que 21 ans, le garçon ne compte pas perdre de temps. Ainsi, il assure être déjà prêt à “jouer la victoire” sur le Tour du Limbourg ou lors du Tour des Alpes, dans les semaines à venir. Et d’ici-là, il aimerait “prendre l’échappée” et réaliser également un gros coup sur les étapes du Tour de Catalogne à venir, ces mercredi ou jeudi. “Sur ce genre de course comme le Tour de Catalogne, à très haut niveau, je ne peux pas encore me permettre d’espérer jouer un classement général. Du coup, j’aborde ces courses de façon différente, avec moins de stress”, précise celui pour qui “le plus important va d’abord être d'emmagasiner un maximum d’expérience et de me jauger par rapport aux meilleurs mondiaux. Peut-être qu’en parallèle, je pourrai continuer d’espérer jouer un rôle intéressant sur des courses d’un moindre niveau. Cela dit, ce sera aussi vrai sur les épreuves WorldTour. Sur le Tour de Catalogne, par exemple, ce n’est pas parce que je ne compte pas jouer le général que je ne peux pas être ambitieux. On est venu avec un groupe de jeunes coureurs et j’ai bien envie de jouer une victoire d’étape. Gagner une première course dès cette année peut être un bel objectif”.

TRAVAILLER LE CHRONO ET MULTIPLIER LES STAGES EN ALTITUDE

Depuis les rangs Juniors, Henri Vandenabeele a toujours performé lors des courses par étapes montagneuses, en témoigne par exemple sa 2e place finale lors de l’Ain Bugey Valromey Tour en 2018. Depuis, il a également terminé - entre autres - 2e d’une Ronde de l’Isard ou deux fois sur le podium du Tour d’Italie Espoirs. Autant dire qu’il sait quel est le chemin à suivre à l’avenir. “Il est de plus en plus évident que je suis un coureur de courses par étapes. Je dois donc continuer de travailler le contre-la-montre car je suis persuadé d’avoir une marge de progression très importante dans cette spécialité. Ce n’est pas le domaine dans lequel j’ai le plus travaillé durant mes jeunes années sur le vélo alors il y a du boulot mais ça va être intéressant. Et bien sûr, je peux toujours progresser en montagne”.

Pour cela, le natif de Deinze, en Flandre-Orientale, a déjà prévu de multiplier les stages en altitude, notamment aux Canaries, dans les mois à venir. “Je n’ai pas vraiment le choix car ce n’est pas en Belgique que je vais travailler les longues ascensions”, sourit-il. Bien qu’il compte donc se focaliser sur les courses par étapes, l’ancien coureur de la réserve de Lotto-Soudal songe aussi, à plus long terme, à certaines courses d’un jour. “Ce n’est pas prévu pour ce printemps mais les Ardennaises m’intéressent forcément”. Puis il enchaîne : “en fait, les Flandriennes aussi ! J’espère avoir l’occasion de les découvrir un jour. Ce sera sûrement dur d’y obtenir des résultats mais on ne sait jamais”. Henri Vandenabeele ne se ferme aucune porte et il aurait tort de raisonner autrement. Son nouveau Top 10, ce mardi à Perpignan (voir classement), prouve en tout cas qu’il est déjà tout à fait à son aise chez les pros, et c’est fort prometteur.

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