Classé 18e au général au départ ce samedi de la sixième étape du Tour de Normandie (2.2), Charlie Quarterman avait des fourmis dans les jambes. “Toute la semaine, je me suis économisé. J’espérais que ce soit plus dur jeudi et vendredi. Je voulais garder de l’énergie pour plus tard. Avec mon coéquipier (Thomas Acosta), on était bien motivé pour une journée de folie avec les bordures mais il n’y avait pas plus de vent que ça et on était bien protégé par les arbres et les villages“, regrette auprès de DirectVelo le sociétaire de Philippe Wagner Cycling.

Le Britannique de 23 ans ne s’est pour autant pas résigné à passer à l’offensive. “Dans le dernier tour, j’ai parlé à mon directeur sportif Lionel Marie. On a décidé d’essayer de faire la course vu que je me sentais bien“. À 20 kilomètres du terme, il a lancé une première escarmouche. “Ça n’a pas duré longtemps. J’ai été suivi par un coureur qui avait un coéquipier devant dans l’échappée. Il restait dans ma roue, je ne pouvais pas faire grand-chose“.

« JE PRENDRAI CETTE DERNIÈRE ÉTAPE COMME UNE COURSE D’UN JOUR »

Quelques kilomètres plus loin, il a retenté sa chance. “J’ai récupéré un peu. Et quand j’ai senti que c’était le moment, j’y suis allé. Un gars de Metec a eu la même idée que moi. On a été rejoint par trois autres mecs“. Ce concurrent de Metec a ensuite été distancé. Ils se sont donc retrouvés à quatre à l’avant : Ewen Costiou (Côtes d’Armor-Marie Morin-U), Tim Marsman (Metec-Solarwatt p/b Mantel) et Theo Reinhardt (Allemagne). “Ça roulait bien. Ils étaient tous forts. On ne s’est jamais regardé. On était tous à fond et très motivés“. Le quatuor a résisté au peloton et s’est disputé la victoire. “J’ai commencé mon sprint en 3e position. Je voulais être 1er au virage à 125 mètres de l’arrivée mais celui qui a gagné (Tim Marsman) était trop fort. Je ne pouvais rien faire de plus“.

Charlie Quarterman obtient une nouvelle deuxième place, sa troisième depuis le début de la saison (voir sa fiche DirectVelo). “Bien sûr, je suis déçu, j’aurais aimé gagner. Mais je suis très content vu le niveau ici et ma remontée au classement général“, reconnaît l’ancien professionnel chez Trek-Segafredo qui est désormais 7e à 16“ (voir classements) avant l’ultime étape jugée à Caen. “J’aimerais bien encore grappiller sept places, sourit-il. Il devrait y avoir du vent de face demain. Pas mal d’équipes voudront arriver au sprint. Mais on ne peut jamais être sûr de ce qu'il va se passer. Si jamais il y a une opportunité, je ne vais pas la laisser passer. Je suis prêt à tout. Je prendrai cette dernière étape comme une course d’un jour“. Il devrait encore faire beau, comme depuis le début de ce Tour de Normandie. “Je croyais qu’il était censé pleuvoir tous les jours. J’attends encore (rires). Mais c’est la course et c’est facile de dire que j’aurais voulu que ce soit plus dur maintenant que je me sens bien“.