Jean Goubert, les GPM avant la montagne

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Jean Goubert s’est offert une longue journée aux avant-postes, ce mardi, sur Paris-Camembert et ses 213 kilomètres. Parti dès les premières minutes de course avec cinq compagnons, son avance a un temps dépassé les six minutes. "Nous sommes sortis assez vite, à six. Il y avait d'excellents rouleurs. J’étais le moins bon rouleur de tous mais je savais que j'étais le meilleur grimpeur du groupe". Alors avec une telle marge et ses qualités, le coureur de Nice Métropole Côte d’Azur ne s’interdit pas de figurer au podium protocolaire. "J’ai profité de mes qualités pour m’exprimer dans les bosses. Les GPM sont devenus un objectif une fois devant".

Passé en tête de toutes les difficultés tant que l’échappée naviguait devant le peloton, Jean Goubert a vite entériné le sort de ce classement. "L’arrivée était pour moi au km 177, au sommet de l’avant dernier GPM. Il fallait que je marque des points à cet endroit, ce que j’ai réussi à faire". Une fois cet objectif assuré, la tactique n’était plus la même. Derrière les hommes de tête, le peloton commence à remuer, et quelques prétendants à la victoire finale reviennent dans son sillage. "Je voulais servir de relais et de point de soutien aux gars mais quand c’est revenu, je n’ai pas pu trop les aider car je me suis fait un peu bousculer et je me suis retrouvé dans le bas-côté. Je n’ai pas pu rester dans le peloton".

« J’AIMERAIS VOIR CE QUE ÇA DONNE AVEC LES PURS GRIMPEURS DANS LA HAUTE MONTAGNE »

S’il avait déjà goûté au podium lorsqu’il avait remporté le Tour de Serbie, en Classe 2, il s’agit là de son premier bain de foule sur un podium de Classe 1. Un bon baptême pour lui qui s’épanouit dans cette équipe niçoise, dans laquelle il était déjà lorsque celle-ci était en N2. "Ça se passe super bien. Nous sommes un super groupe de copains. Le staff autour de nous est super, c’est génial. Je prends un réel plaisir à être dans cette équipe et dans ce peloton". Mais la réalité des courses est une autre chose. "Je souffre, mais comme tout le monde. Je prends du plaisir dans la souffrance donc ce n’est que du positif", relativise-t-il néanmoins.

Plutôt à l’aise lorsque la route s’élève, Jean Goubert attend son heure. "Sur des parcours montagneux, je pense être capable de jouer plus devant. Ici, c’était costaud pour être devant avec les meilleurs mais je travaille, je vais y arriver, c’est sûr". Vainqueur par exemple du difficile Tour du Périgord la saison passée, en Coupe de France N2, le coureur de 27 ans va vite trouver des terrains de jeu favorables. "J'aimerais bien voir ce que ça donne avec les purs grimpeurs dans la haute montagne. Je suis conscient de mes qualités. La Classic Grand Besançon Doubs et le Tour du Jura seront deux premiers tests avec le Mont Ventoux Dénivelé, la Mercan’Tour Classic et la Route d’Occitanie". Jean Goubert est prêt pour les ascensions plus longues.

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