Joris Delbove : « Avec de sacrés coureurs »

Crédit photo Antoine Pouillard - DirectVelo

Crédit photo Antoine Pouillard - DirectVelo

Joris Delbove tient ses premiers résultats significatifs chez les professionnels. Classé 14e de Paris-Camembert mardi dernier, il a pris trois jours plus tard la 11e position de la Classic Grand Besançon Doubs (voir classement). “Être à la porte du Top 10, ça donne un petit regret, mais je suis quand même super content. Vu le niveau qu'il y avait, c'est quand même bien”, apprécie l’Aubois auprès de DirectVelo.

« ÇA M’A TRANSCENDÉ »

Le sociétaire de St-Michel-Auber 93 avait coché l’épreuve franc-comtoise. Dans la première des deux montées de la Malate, il a pu voir que ses jambes étaient au rendez-vous. “Je me suis dit que dans la deuxième j'allais tout mettre pour faire du mieux possible. Voir que j'ai réussi à faire toute la montée à dix mètres des meilleurs, ça m'a transcendé jusqu'à l'arrivée”. La difficile montée qui surplombe Besançon était idéale pour ses qualités de grimpeur-puncheur. “Je savais que je pouvais être bien sur une montée de 10 à 15 minutes avec des pourcentages”.

Le lendemain, au Tour du Jura, la course a été totalement différente avec un rythme effréné du début à la fin. “J’ai loupé le gros groupe de 20 mecs. C'est ressorti dans le long col de 12 kilomètres à une vingtaine. Après, on a monté une première fois la côte de Lent et on est ressortis à huit. On a réussi à rentrer. Ça allait plutôt pas mal”. Mais il a ensuite beaucoup souffert. “Je n’ai pas beaucoup mangé et il faisait chaud. C'était mal plat, avec beaucoup de petites bosses. Après, ça bordurait à moitié. Il n'y a jamais eu de temps mort”. La fin de course a été un long calvaire. “Dans la dernière montée, ça m'a complètement lâché. Je ne pouvais même plus me mettre en danseuse". Il dresse un bilan positif de son séjour franc-comtois. “Quand on est ressortis derrière le groupe de tête, j'étais avec de sacrés coureurs. J'étais quand même content d'être avec eux même s'il m'en manque sur la fin”.

« PAS ENVIE DE LES DÉCEVOIR »

Joris Delbove est dans le coup depuis son arrivée chez les professionnels. “J'avais fait un bon début de saison au Tour de La Provence et au Tour des Alpes-Maritimes et du Var, mais après ma coupure, c'était un peu plus compliqué de revenir, parce que le niveau est vachement élevé”. Mais Paris-Camembert a permis au spécialiste de cyclo-cross de constater que la forme était déjà revenue. “Je ne suis peut-être pas encore à 100%, mais je suis bien quand même. Paris-Camembert, ce n'est pas une course qui me correspond à 100%, mais j'ai réussi à y jouer les premiers rôles. J'étais content d'être là parce qu'il fallait quand même être vachement puissant dans le final”.

Sur les courses difficiles, le néo-pro est déjà aidé par ses coéquipiers. De quoi ajouter une certaine pression à l’Espoir 4e année ? “Un petit peu quand même parce que ce sont des mecs qui ont cinq ou six saisons chez les pros qui roulent pour moi. Ça fait plaisir. Je n'ai pas envie de les décevoir non plus. Ça met une pression, mais elle est positive”.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Joris DELBOVE