Thomas Chassagne : « Il y a plus d’attentes envers moi »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Après quatre saisons passées sous les couleurs du Team Pro Immo Nicolas Roux, Thomas Chassagne a changé d’environnement après l’arrêt de l'équipe auvergnate à la fin de la saison 2021. Il s’est engagé avec le GSC Blagnac Vélo Sport 31. Malgré un début de saison sans réel objectif pour lui, il a récemment remporté deux courses en deux week-ends, à savoir le Tour du Barrage de Nèpes et le Circuit Boussaquin. Thomas Chassagne s’est entretenu avec DirectVelo sur son début de saison, son choix du GSC Blagnac et ses objectifs pour la suite de sa saison.

DirectVelo : Comment vis-tu cette période de succès pour toi ?
Thomas Chassagne : Ça fait toujours du bien de gagner. Dans le vélo il n’y a pas non plus beaucoup d'opportunités. Le fait de pouvoir en gagner deux en l’espace de deux week-ends, c’est super. Surtout que ce n’est pas la période que je préfère (la première partie de saison, NDLR). Donc pouvoir en gagner deux sans être à 100%, c’est du bonus, c’est bien.

Tu as fait une course parfaite à Boussac...
C’est une course que j’ai faite souvent et que j’ai toujours appréciée. Je savais qu’il fallait être patient. On a l’impression que ça peut sortir à n’importe quel moment. J’avais pris le risque de louper la bonne en étant un peu attentiste et puis finalement ça s’est fait dans les deux derniers grands tours comme j’espérais. On est sorti à cinq, j’avais vu que dans la bosse il y avait vent de face, donc ça ne servait à rien de bouger à ce moment-là. Le peloton s’était bien écrémé dans la difficulté, c’était moins organisé. J’en ai profité pour partir avec les quatre autres gars. On s’est bien entendu jusqu’à 3 km de l’arrivée. Thomas Joly a alors attaqué, j’ai laissé faire pour essayer d’en faire le moins possible car je voulais vraiment gagner. Dans la cuvette en fin de course, j’ai pris dix mètres sur mon attaque et ils se sont regardés.

« JE NE VOULAIS PAS ME RETROUVER TOUT SEUL DANS UN NOUVEL EFFECTIF »

Comment juges-tu ton début de saison ?
Il n'est pas exceptionnel, mais moi je ne marche pas super en début de saison d’habitude. Je suis quelqu’un qui marche avec les premières chaleurs, plutôt en deuxième partie. Je sais que je ne suis pas à 100% mais le fait d’avoir pu gagner deux courses, d’avoir fait des places d’honneur, c’est du bonus. Je sais que ma période va arriver d’ici un mois avec le Tour du Loiret, puis le Tour de la Manche. Finalement, c’est un bon début de saison compte tenu que je n’ai pas préparé les courses qui viennent de se disputer.

Pourquoi avoir choisi Blagnac cette année ?
J’ai choisi Blagnac car quand j’ai commencé, c’était un club phare en N1. Il y avait des coureurs comme Loïc Chetout. Je me suis très bien entendu avec Germain (Riberprey), le directeur sportif. J’ai bien aimé sa vision des choses. Comme le fait qu’il me fasse confiance et qu’il me propose d’être le leader de l’équipe avec Clément Jolibert. À Pro Immo, on était un gros collectif. Il n’y avait pas vraiment de leader, c’était vraiment difficile de faire sa place, de jouer sa carte tous les week-ends. Blagnac, c’est un nouveau projet avec une nouvelle façon de courir. Il y a plus d’attentes envers moi, il faut que je coure pour gagner. En résumé j’ai beaucoup aimé son projet, sa façon de voir les choses et la confiance qu’il m’a accordée. Et puis il y aussi le côté pratique puisque ce n’est pas loin de chez moi. Je me retrouve avec Clément Jolibert qui a beaucoup d’expérience à Blagnac, ça a beaucoup joué aussi. Je ne voulais pas me retrouver tout seul dans un nouvel effectif.

« PRO IMMO M’A INCULQUÉ LA GAGNE »

Tu as forcément plus de libertés que chez Pro Immo…
Oui, l’effectif était super fort. D’ailleurs, on se retrouve tous dans des équipes un peu différentes mais on se retrouve tous plus ou moins devant. Quand on était dans la même équipe, ce n’est pas que nous avions moins de libertés, car l’équipe était super, mais il n’y avait pas vraiment de leader désigné, tout le monde avait sa chance au départ des courses. Forcément, dans un gros collectif, tu peux avoir de super jambes mais si tu avais déjà deux ou trois mecs qui avaient pris le bon coup, tu ne pouvais plus trop bouger à l’arrière. Pro Immo m’a inculqué la gagne, courir de manière offensive, et maintenant il faut mettre tout ça en action en ayant plus de responsabilités.

Pro Immo a donc été formateur pour toi...
Pour moi, il n'y avait pas de meilleur club, meilleurs coéquipiers et de meilleurs directeurs sportifs pour m’apprendre le vélo. Les DS comme Nicolas Vogondy et Jean-Philippe Duracka qui ont gagné des tas de courses et qui ont connu le haut niveau, c’étaient vraiment des gagneurs. Ça a été bénéfique pour moi.

Quelles sont tes ambitions pour la suite de ta saison ?
L’objectif maintenant va être de monter en pression. Je sais que vers la période du Tour de la Manche il y aura de bonnes choses à faire. Les parcours me conviennent mieux, les courses à étapes me conviennent bien. Les beaux jours vont arriver. La meilleure partie de saison pour moi approche, donc je continue à bien m’entrainer. Je sais que ça va aller de mieux en mieux. Comme tous les ans.

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