Killian Théot conjure le mauvais sort

Crédit photo Coralie Bertrand

Crédit photo Coralie Bertrand

Killian Théot a retrouvé le chemin de la victoire. Alors qu'il avait réalisé un très gros début de saison - trois succès en février -, le sociétaire du CC Nogent-sur-Oise a remporté, le week-end dernier, le Tour de Loire-Atlantique (Élite Nationale). Après un prologue de deux kilomètres, le vendredi, pour se dégourdir les jambes, le classement général s’est joué le lendemain, lors de la première des deux étapes en ligne. “On a fait une belle course d’équipe. Romain Bacon était devant dans l’échappée de quatre puis de trois, avant que je revienne dans un groupe de contre avec Kévin Avoine".

Dans le final, Killian Théot est ressorti avec Florian Rapiteau (Laval Cyclisme 53) et le Belge Viktor Van den Branden (Steeds Vooraan Kontich) avant de profiter de l'appui de Romain Bacon, qui avait encore un coup d’avance. “Il s’est mis à rouler à fond pour moi alors que dans le même temps, Kévin Avoine contrôlait les accélérations de costauds comme Jean-Louis Le Ny ou Adrien Garel à l’arrière. Forcément, ça a désorganisé le groupe de contre d’avoir un gars qui était sur leur porte-bagage à chaque attaque”. Toujours en contrôle et en supériorité numérique, le CC Nogent-sur-Oise a ensuite été récompensé par la victoire d’étape de Killian Théot. “Je ne connaissais pas le Belge mais je n’avais pas trop peur de lui. Quant à (Florian) Rapiteau, je savais qu’il allait essayer de lancer de loin donc je me suis calé dans sa roue et je n’ai pas été surpris. Puis j’ai pu passer”.

EN PLEINE CONFIANCE AVANT LA RONDE DE L’OISE

Au terme d’une étape où ils auront réussi à placer trois coureurs dans le Top 5 (voir classements), les Picards se sont alors retrouvés avec un maillot de leader à défendre lors de l’ultime étape. Et après leur démonstration de la veille, ils ont parfaitement su maîtriser la situation. “Je m’attendais à une étape plus dure que ça mais mes équipiers ont bien filtré les tentatives d’échappée et ont laissé filer un groupe avec des mecs qui étaient à quatre minutes ou plus au général. Il n’y avait donc plus à s’inquiéter des bonifications. Le plus important était d’être dans le paquet à l’entame du dernier tour”. L’athlète de 22 ans a ensuite été contraint de répondre à l’attaque d’un homme dangereux au classement général : Jean-Louis Le Ny. “J’ai mis deux kilomètres pour rentrer. Il a fallu s’employer et c’est d’ailleurs peut-être ce qu’il m’a manqué au sprint”. Car l’étape s’est finalement jouée au terme d’un emballage massif durant lequel Damien Ridel (Laval Cyclisme 53) s’est montré le plus rapide. 3e de cette étape, Killian Théot assure ne pas avoir de regrets. “J’ai lancé de loin et je me suis fait passer à cinquante mètres de la ligne. Mais le plus important, c’était le général. Il fallait surtout conserver le maillot”.

Avec ce succès final, Killian Théot assure avoir conjuré le mauvais sort qui s’est abattu sur son club durant des semaines. “On a été embêtés par beaucoup de pépins. On a accumulé les chutes et les problèmes mécaniques depuis la Boucle de l’Artois… C’était fou. Dès qu’on avait quelqu’un devant sur une course, il lui arrivait quelque chose. À tel point que dans la voiture, sur le final de ce Tour de Loire-Atlantique, les gars priaient pour qu’il ne nous arrive rien”, sourit le lauréat après coup. Sur la route du Championnat de France, les Nogentais vont pouvoir aborder la Ronde de l’Oise (2.2), l’une des épreuves les plus importantes de la saison pour le club et qui débute ce jeudi après-midi (suivez notre direct intégral ici), avec le plein de confiance. “On a montré que lorsqu’il n’y a pas de soucis, on peut être devant et jouer la victoire avec un gros collectif”. En attendant confirmation.

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