Matthew Teggart : « Je connais mon niveau »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

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Depuis son retour en Continental, sous les couleurs de WiV SunGod, Matthew Teggart a décroché sa meilleure place ce lundi, sur Paris-Troyes. Dans un sprint en petit comité, l’Irlandais s’est approché du podium (voir classement). "C'est une belle course pour l'équipe. Paris-Troyes est une grosse course, il y a la télé, l'hélicoptère au-dessus toute la journée, c'est magnifique, s’amuse-t-il. Tout le monde est costaud, nous avions cinq coureurs dans l'échappée. Toutes les autres équipes attendaient qu'on roule, donc on a joué un peu, on a attaqué pour nous mettre dans la meilleure situation". Et l’équipe britannique s’est imposée, par l’intermédiaire de Robert Scott, récent vainqueur du Tour de la Mirabelle. "Robert va très vite sur les sprints, moi aussi, donc on est resté un peu dans les roues. Les autres ont attaqué, comme Benjamin (Perry). C'était parfait. La FDJ et les autres se sont mis à bloc pour rouler".

Avec cinq éléments dans le groupe de 29, les coureurs de WiV SunGod avaient les cartes en main. "On a contrôlé un peu, après Benjamin a attaqué, c'était mieux. On discutait un peu avec les autres équipes comme FDJ, Leopard, qui avaient plusieurs gars, pour qu'ils roulent avec nous. On ne voulait pas tout assurer tout seul, donc c'est pour ça que c'était idéal d'attaquer". Et même en cas de neutralisation, un regroupement général n’était pas rédhibitoire. "Matthew Bostock était dans le peloton derrière. Donc en cas de regroupement, il était le plus rapide de la course. On était en situation parfaite". Mais la résistance de Benjamin Perry jusque dans les derniers instants a permis au train bleu de conclure la belle journée. "Dans le sprint, le train a parfaitement fonctionné, j’ai lancé aux 300 mètres et Robert me passe aux 50 mètres, on fait 1 et 4 c'est super".

RETROUVER UN ENVIRONNEMENT FAMILIER

Matthew Teggart et ses coéquipiers étaient donc dans tous les bons coups sur l’épreuve de Classe 2. "Un sprint, c'est parfait pour nous, mais même une échappée, ça nous allait aussi. Tout le monde est bien après la Mirabelle, la forme est là, on se sent fort. On continue sur notre belle série de résultats". Notamment en France, qui semble convenir à leurs qualités. "Les courses en France comme ça sont magnifiques pour nous, avec les petites bosses, tout à bloc, c'est parfait". Et après deux saisons en France, à Villefranche et à Besançon, le coureur de 26 ans n’est pas dépaysé. "Je connais bien les courses françaises. Cette année c'est un peu différent, au niveau du calendrier notamment, mais les parcours sont top et nous conviennent bien".

Ses deux années en France lui ont permis de retrouver l’échelon Continental. "Je me sens bien ici, je connais mon niveau. Je pense que c'est en Continental. J'y avais déjà été il y a trois ans. L'année passée avec Villefranche, c'était un passage pour y retourner, c'était nickel pour moi et ma progression". L’ancien vainqueur à Belley avait aussi besoin de retrouver ses terres. "C'est bien d'être ici dans un cadre qui m’est familier. Et puis je peux parler anglais, c'est mieux pour moi, c'est plus facile, rigole-t-il. Je me sens à ma place". Ses objectifs sont aussi très britanniques. "J'aimerais continuer sur ma lancée et essayer de gagner une course comme ça, en Classe 2. Il y a les Jeux du Commonwealth, un gros objectif pour moi. Le Tour de Grande-Bretagne aussi sera très important pour moi et l'équipe. Et pourquoi pas le Championnat d'Europe avec l'Irlande pour aider Sam Bennett et Eddie Dunbar". La pointe de vitesse de Matthew Teggart sera encore mise à contribution.

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