À cheval ou à vélo, Margot Vanpachtenbeke maitrise vite sa monture

Crédit photo Paul Hinninck

Crédit photo Paul Hinninck

Margot Vanpachtenbeke a commencé le cyclisme il y a deux ans. "En vacances, avec quelques amis et ma belle-sœur", se remémore-t-elle au micro de DirectVelo. "Je me suis inscrite à Koers zoekt Vrouw (le projet de l'équipe cycliste Starcasino dans le but de trouver les prochains talents de demain). Lors de la présélection, nous devions relever un défi Strava : faire du vélo quarante heures sur une période de quatre semaines. Ça s'est mal passé lors de ma première sortie. Sur un rond-point, j'ai été renversée par un conducteur ivre. Avec une fracture du poignet à la clé et six semaines d'indisponibilité." Par conséquent, elle a été éliminée. Malgré ce contretemps, la sportive de Lauwe (Flandre-Occidentale) n'a rien perdu de sa motivation. Elle a participé à Kopvrouwen, un des projets de Cycling Vlaanderen pour amener plus de filles au vélo (lire ici). Elle a réussi à se distinguer, notamment en remportant une course à Zolder et le trail du Mont Kemmel en VTT. Ensuite, elle a reçu une chance au sein de l'équipe KDM Pack.

Cette saison 2022 est donc sa première campagne complète au sein des pelotons belges. "J'apprends à chaque course en matière de positionnement et de conduite de la machine. Comment appréhender un virage ? Comment gérer la nervosité ?" Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle assimile vite. Cette ancienne adepte d'équitation (elle participait à des jumpings dans sa jeunesse) est actuellement en tête des Women Cycling Series (le challenge de régularité des courses belges et néerlandaises), à deux manches du terme. Elle a seize unités d'avance sur Jade Lenaers (S-Bikes-Doltcini). "J'ai pris des points lors des sprints intermédiaires qui entrent également en ligne de compte pour le classement général. Ce n'était pas du tout prévu. Maintenant, j'espère pouvoir conserver ma tunique de leader." Sauf que la dernière manche, le samedi 9 juillet, l'Omloop der Zeven Heuvelen, est prévue le même jour que sa proclamation. En effet, elle va terminer ses études en kinésithérapie. "Le choix ne sera pas simple."

UN CHOIX ENTRE CYCLISME ET TRAVAIL

En outre, Margot Vanpachtenbeke ne se contente pas de marcher à l'échelon national. Samedi dernier, elle a montré qu'elle pouvait déjà se mesurer à des concurrentes internationales. À Dwars door het Hageland (1.1), elle a terminé 6e. "C'est une surprise totale. J'ai essayé de bien me positionner avant les chemins de terre. À 20 kilomètres de l'arrivée, le bon groupe est sorti. Je n'ai pas su les suivre. J'étais un peu enfermée. Dans l'ultime montée de la Citadelle de Diest, j'étais un peu cuite, car j'ai beaucoup donné pour revenir sur la tête de la course. Au final, j'accroche une 6e place, ce qui est déjà un exploit." Pas de quoi s'enflammer pour autant. Le lendemain, au Diamond Tour, elle faisait connaissance avec la dure réalité de ce sport, les chutes. "Une fille devant moi est tombée. Je n'ai pas pu l'éviter. J'ai cassé plusieurs rayons de ma roue. Je n'ai pas pu rentrer."

Néanmoins, ses prestations suffisent déjà pour susciter l'intérêt d'équipes UCI, notamment Lotto-Soudal. Cependant, l'athlète de 23 ans ne veut pas encore penser à son futur. "Je ne sais pas encore ce que je veux faire. À la base, mon idée était de travailler comme kiné dès septembre. Tout va très vite pour moi. Pour le moment, je m'amuse. J'ignore encore quel type de coureuse je suis. Alors de là à penser à rouler en Continental..." En tout cas, Margot Vanpachtenbeke a l'avenir devant elle.

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