Chez BORA-Hansgrohe, « on fait attention » avec Cian Uijtdebroeks

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

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Jusqu’à la dernière étape vers Chapelle-lez-Herlaimont, Cian Uijtdebroeks ne quittait pas le Top 10 du Tour de Wallonie. Mais les pavés ont eu raison de lui. "Les pavés sont nouveaux pour moi. Le placement n'était pas facile. Je manque un peu d'expérience. Mais je ne me suis pas trop mis de pression. Il n'y a rien de grave", concédait le Belge après ce que son DS, Jean-Pierre Heynderickx, considérait comme une "belle expérience. C'est bien pour le futur. Il a roulé sur les pavés face à des spécialistes comme Trentin et Van Avermaet qui sont de gros moteurs et qui ont un palmarès. Il y a une grande différence avec un gamin de 19 ans. On savait que ça allait être dur".

Car le 8e du Tour de Norvège le sait, sa marge de progression est grande sur les pavés. "Je n'aime pas énormément. C'est quelque chose à travailler pour le futur". Propulsé leader en étant Espoir 1 seulement, dans une WorldTeam et sur une course ProSeries, Cian Uijtdebroeks a pu compter sur le soutien de ses coéquipiers d’expérience. "J'ai demandé à son coéquipier le plus expérimenté, Shane Archbold, de le guider quant à la position sur les pavés. C'est le plus dur. Mais il a bien amélioré son positionnement par rapport au début de saison. Il n'est qu'Espoir 1 et il a franchi un palier depuis février. J'ai confiance pour le futur", promet Jean-Pierre Heynderickx, même si son poulain admet que "c’était très chaotique. Ce n’est pas facile d’avoir tout une équipe autour de moi".

« IL PEUT GAGNER LE TOUR DE L’AVENIR »

Chez BORA-Hansgrohe, les directeurs sportifs prennent soin de leur jeune pousse. "On reste tranquille avec lui. On doit faire attention à son âge. Il n'y a pas beaucoup de coureurs plus jeunes que lui". Et son caractère est déjà celui d’un grand qui chasse les lignes à ajouter à son palmarès. "On lui a dit de penser aux quatre premières étapes. Il était un peu déçu après la première étape. Je lui ai dit de faire attention. C'est Julian Alaphilippe qui a gagné", note Jean-Pierre Heynderickx, qui a vite relativisé la déception de son coureur. Outre les pavés, cette expérience en Wallonie lui a confirmé son goût pour les côtes belges. "Je sais que des côtes comme la Redoute ou le Mur de Huy peuvent me convenir".

Cian Uijtdebroeks va enfin pouvoir découvrir la catégorie Espoirs, à l’occasion du prochain Tour de l’Avenir. Avant, il ira en Autriche en stage en altitude. "Le Tour de l'Avenir est plus ouvert que chez les pros. Il peut gagner, espère son directeur sportif. On verra ensuite ce qu'il fera comme courses". Le principal intéressé ira sans grands repères. "Je ne suis pas trop les résultats de mes autres concurrents". La WorldTeam continuera son travail avec son jeune coureur, sous la protection de Jean-Pierre Heynderickx. "Cian est le coureur avec qui je parle le plus. Je suis son responsable dans l'équipe. On parle la même langue. Avant, j'ai travaillé chez les jeunes chez Vlaanderen, donc j'ai l'expérience". Et c’est ce dont Cian Uijtdebroeks a besoin.

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