La Belgique « n'a pas plus la pression en Australie qu'ailleurs »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Le Championnat du Monde débute ce dimanche en Australie avec le contre-la-montre Elites. La Belgique espère directement accrocher une médaille et ainsi lancer une bonne dynamique pour le reste de la semaine. "Avec Remco Evenepoel, nous allons clairement jouer pour une médaille", affirme, sans surprise, à DirectVelo, le directeur technique de Belgian Cycling Frederik Broché qui se réjouit de voir que la Belgique possède des candidats dans toutes les catégories du chrono. "C'était impensable il y a quelques années. Il y a un effet Victor Campenaerts, Remco Evenepoel et Wout van Aert. C'est aussi le résultat du travail de la fédération. Lotte Kopecky peut aussi ambitionner un bon résultat, tout comme Febe Jooris chez les Juniors Femmes. En Juniors Hommes, Jens Verbrugghe et Duarte Marivoet Scholiers sont de solides rouleurs. Ils ont fait 2e et 4e au Championnat d'Europe. Alec Segaert est Champion d'Europe Espoirs et avec Lennert Van Eetvelt, on ne sait jamais. L'idée d'avoir autant de chances de médailles est déjà une énorme satisfaction".

La remarque vaut également pour la course en ligne. "C'est exactement la même chose. Maintenant, je reste lucide, la médaille ne sera pas à chaque fois au rendez-vous. Ce serait trop beau, mais je m'attends à voir la Belgique lutter pour une médaille, presque à chaque course." Petite particularité de la composition de l'équipe Espoirs. Elle est composée à 50% de coureurs professionnels, car Jenno Berckmoes, Vito Braet et Milan Fretin sont tous les trois actifs chez Sport Vlaanderen-Baloise. "Le fait que le Mondial soit en Australie ne change rien. C'est Sven Vanthourenhout qui fait ses choix. Il a estimé que ce sont les six meilleurs Espoirs belges pour cette course. Les trois avaient déjà une expérience en équipe nationale par le passé et ce critère a joué. Il aurait été compliqué de faire venir un coureur qui n'a jamais porté le maillot de Belgian Cycling."

« LA BELGIQUE SE DOIT D'ÊTRE PRÉSENTE AU DÉPART DE CHAQUE COURSE »

Les Belges sont arrivés depuis quelques jours en Australie, histoire de s'acclimater à leur nouvel environnement et au décalage horaire. "C'est une formidable expérience pour les jeunes coureurs. Ça va leur servir tout au long de leur carrière. C'est peut-être tout aussi important que le résultat. Tout s'est bien passé jusqu'à présent. Nous avons donné du temps aux coureurs pour se reposer. Les deux premières sorties d'entrainement servaient juste de reconnaissance. Le vendredi et le samedi, nous avons effectué des exercices spécifiques pour le contre-la-montre. Nous avons également vérifié si le matériel était bien au point." Le tout avec un staff limité. "Ce n'est pas que nous sommes à 50% de notre effectif, mais nous avons moins de personnes à disposition. Chacun le sait, le voyage australien est cher (fourchette entre 300.000 et 400.000 euros, NDLR). Du coup, il était difficile de partir avec un encadrement au complet. On ne pourrait pas se permettre un tel voyage chaque année." 

Un voyage onéreux qui n'empêche pas Belgian Cycling d'aligner des athlètes sur chaque épreuve. "Nous n'avons pas hésité une seule seconde. En tant que nation phare du vélo, la Belgique se doit d'être présente au départ de chaque course. Si on n'avait personne de compétitif, ça n'aurait eu aucun sens, mais c'est loin d'être le cas." En tout cas, le prix du déplacement n'augmente pas la pression de résultat sur l'équipe belge. "Ce serait idiot de mettre une pression supplémentaire sur les coureurs. Nous n'attendons pas un retour sur investissement. De toute façon, lors de chaque Championnat, on attend des résultats. On n'a pas plus la pression ici qu'ailleurs."

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