Mathys Rondel, révélation et confirmation

Crédit photo Corentin Richard / DirectVelo

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La Ronde de l’Isard est une épreuve révélatrice de talents et cette édition 2022 ne déroge pas à la règle. 7e jeudi, 4e vendredi et encore dans le Top 5 ce samedi (voir classement), Mathys Rondel s’avère être un sacré grimpeur au fil des ascensions pyrénéennes. Sur cette avant-dernière étape, il a été l’un des quatre seuls coureurs à pouvoir suivre le rythme imposé par Reuben Thompson (Conti Groupama-FDJ) lors de ses différentes accélérations. “C’est pas mal. L'enchaînement des trois cols était dur. Dès le deuxième (le Port de Lers, NDLR) ça roulait fort. Il fallait suivre le rythme. Lenny Martinez a fait un gros train, on sait qui c'est, donc c'était vraiment dur. J'ai pété à 500 mètres du sommet, quand Reuben Thompson essayait d'attaquer pour prendre du large”. Et tenter de faire vaciller le maillot jaune, Johannes Staune-Mittet.

Le grimpeur du VCP Loudéac a craqué juste après Fernando Tercero, dans les dernières pentes du Port de Lers. Puis il est toujours resté à une grosse centaine de mètres de la tête de course durant l’ensemble de la descente. Une fois celle-ci terminée, c’est l’ascension finale vers Goulier-Neige qui s’est présentée et l’athlète de 19 ans a très vite fait l’effort pour boucher le trou. “Je savais que si j'arrivais à les rattraper, j'allais me faire mal pour rester avec eux, et c'est ce que j'ai fait. Thompson n'a pas tardé à remettre une chiche derrière. Donc Archie Ryan a roulé pour son leader. Ils sont revenus, et il a fini le travail… De mon côté, j’ai encore pété aux 500 mètres. C’était très dur, j’avais vraiment mal”.

CHRISTOPHE GOUYON N’EST PAS SURPRIS

Directeur sportif de la formation bretonne, Christophe Gouyon a pu assister à la belle performance de son poulain sarthois aux premières loges, durant les dernières minutes de la course, puisque les directeurs sportifs des cinq hommes de tête ont pu monter à la hauteur de leurs coureurs dans les cinq derniers kilomètres. “On l'attendait à ce niveau-là, personne ne le sait mais nous on le savait. On a les données qui permettent de se douter que c'est un mec qui grimpe… On attendait la confirmation sur le terrain, et maintenant on l'a, se réjouit-il. Donc il n'y a pas de surprise pour nous, on est content de voir que ce qu'on avait constaté se confirme sur le terrain, en course”.

Il reste désormais une étape à Mathys Rondel pour enfoncer le clou et s’affirmer définitivement comme l’un des meilleurs grimpeurs de cette édition 2022. Mais l’ancien spécialiste de patinage de vitesse ne l’a-t-il pas déjà suffisamment prouvé avec ces trois belles performances consécutives ? “C’est pas mal d’être devant avec ces mecs-là. Ce n’est pas n’importe qui, ce sont de grands noms donc je suis fier d’être avec eux”. Aussi fier que son directeur sportif, qui a vu le garçon se révéler jeudi puis confirmer depuis. “Il fait tout pour être le meilleur. Pour le reste, il faudra surveiller l'actualité prochainement, parce que je pense qu'on va en entendre parler bientôt chez les grands”.


 

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