Au Vendée U, Alessio Cialone se découvre

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Alessio Cialone connaît maintenant la marche à suivre. Pour ses débuts au Vendée U en 2022, le Val-de-Marnais a eu la chance de vivre une saison exceptionnelle au sein d’un collectif qui a retrouvé ses lettres de noblesse en enchaînant les succès tout au long de l’année. “Honnêtement, c’est énorme d’avoir eu la chance de connaître ça. On a gagné presque tous les week-ends. C’est quelque chose d’assez rare. Cette année, toutes les planètes étaient alignées. Il y a eu une émulation incroyable”, se réjouit auprès de DirectVelo celui qui a beaucoup appris auprès de ses coéquipiers. “Je suis très content de ma progression. Le début de saison a été compliqué mais ça a été de mieux en mieux. Mes coéquipiers ont commencé à me faire confiance au fil des courses, en voyant que je travaillais bien pour eux. Le staff m’a récompensé en me mettant sur de grosses courses comme le Val d’Aoste, Cherbourg et donc l’Isard”, analysait-il en marge de la dernière épreuve citée.

La Ronde de l’Isard, justement, a permis à l’Espoir 1 de se tester en haute montagne. “J’ai eu la chance de faire le Tour du Val d’Aoste en juillet mais sinon, le reste de l’année, on n’évolue pas du tout sur des parcours de ce type en Vendée ou en Bretagne, même si ce sont des courses dures aussi. Chez moi en Ile-de-France, je ne peux pas grimper de cols non plus”. Bien qu’acteur de la course - il s’est notamment “fait plaisir” en passant quelques kilomètres seul en tête sur une étape -, Alessio Cialone ne se considère pas comme taillé pour ce type d’efforts spécifiques à l’avenir. “Je commence à me découvrir de plus en plus. L’an dernier, quand je suis arrivé au Vendée U, je m’imaginais justement grimpeur. Mais en fait, j’ai surtout un profil de baroudeur. J’aime les longues échappées et les efforts longs. C’est ce qui me correspond le mieux”.

Au milieu d’un collectif extrêmement solide, Alessio Cialone avait bien évidemment des ambitions plus modestes, et portées sur le plus long terme. “On a, certes, tous des ambitions un peu différentes mais c’était très ouvert. Ceux qui voulaient passer pro savent aussi comment ça se passe au club, bien sûr, et c’est donnant-donnant tout le temps. On l’a vu par exemple avec Mattéo Vercher. Il passe pro mais il a continué de bosser pour les autres et vice-versa. C’était la même chose pour moi. On est une belle bande de potes”. En 2023, celui qui sera alors Espoir 2 compte bien franchir un nouveau palier. La suite logique des choses. “Avec ce que j’ai fait en fin de saison, je peux espérer avoir un rôle plus important sur quelques courses l’année prochaine, peut-être. Mais ce n’est pas quelque chose qui me préoccupe pour le moment. Je demanderai à avoir ce rôle lorsque j’estimerai le mériter. Ce sont des choses qui viennent assez naturellement. Je ne me mets pas de pression, j’ai encore le temps, je n’ai que 18 ans”.


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