C’est assurément (déjà) l’une des belles histoires de la saison du cyclo-cross provençal. Après avoir gagné grand nombre d’épreuves régionales dans les sous-bois pendant de longues années, et avoir décroché des médailles et des accessits internationaux chez les Masters, Nicolas Bovo-Bianto avait décidé de raccrocher il y a maintenant trois ans de cela. Mais revoilà le Vauclusien dans les labourés. “Mon gamin avait très envie de courir alors par la force des choses, il m’a indirectement poussé à m’y remettre”, sourit-il auprès de DirectVelo. 

Le gamin, c’est Kylian, licencié à l’AC Bollène, comme son père. Et Kylian semble d’ores-et-déjà marcher sur les traces de Nicolas. Pour preuve ses deux succès consécutifs, le week-end dernier, lors des cyclo-cross de Saint-Saturnin-lès-Avignon et d'Orange, en catégorie Minimes, sur leurs terres vauclusiennes. “C’est top, je m’amuse bien. Papa me donne plein de conseils, pour m’améliorer. J’ai fait la saison sur route aussi mais c’est plus dur”, relate brièvement le jeune garçon. “J’ai essayé de lui faire faire plein d’autres sports, mais c’est venu comme ça. Il a tout de suite bien tourné sur le vélo, sans trop s’entraîner. En Minimes, il a eu du mal pour ses débuts sur la route mais là, il est hyper motivé. C’est lui qui me pousse pour aller rouler”, ajoute Nicolas.

LE DOUBLÉ POUR KYLIAN, LE RETOUR DE NICOLAS, L’APPUI DE RÉMY  

Ce dernier avait été victime d’une lourde chute sur la nouvelle piste de BMX de Bollène et avait été durement touché à l’avant-bras, au poignet et à l’épaule. “J’ai été opéré deux fois et entre-temps, la Covid est arrivée. Tout ça m’a poussé à arrêter le cross. Puis le fiston à commencer à s’y mettre et je profite du fait de l’accompagner pour remonter sur le vélo, moi aussi”. Face à un peloton malheureusement très peu garni, Nicolas Bovo-Bianto a pris la 2e place à Orange, dimanche. De quoi le motiver à faire toute la saison désormais ? “Quand il fait beau, ça va, mais quand il fera 3°C, j’aurai peut-être moins envie de m’entraîner que par le passé”, sourit-il. Des conditions fraîches qu’il ne retrouvera peut-être pas tout de suite dans la région, alors qu’il a fait jusqu’à 27°C ce week-end sur les deux épreuves provençales.

Son emploi du temps chargé ne lui a, par exemple, pas permis de disputer l’épreuve de Saint-Saturnin-lès-Avignon, samedi. Mais dans ces cas-là, Kylian peut compter sur l’appui de sa mère, de sa petite-sœur, encore venue l’encourager ce dimanche, et de son grand-père paternel, Rémy, qui ne rate pas un rendez-vous. “J’ai déjà emmené Nicolas sur les cross pendant des années, sur les manches de Coupe de France etc. Je l’ai toujours suivi de partout !”, rappelle Rémy, qui veille donc à ce que son fils, et désormais son petit-fils, soient dans les meilleures conditions possibles sur les cross. “Il a toujours tout fait pour nous. Il nous emmène avec la camionnette, il sert de mécano, il est au top”, témoigne Nicolas. Et voilà comment toute la famille se régale à partager fièrement la même passion dans les labourés.