India Grangier : « Me voilà libre… »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Quel coup dur pour India Grangier ! Alors qu’elle avait fait le choix de quitter la France et le Stade Rochelais Charente-Maritime pour la formation britannique Le Col-Wahoo, l’athlète de 22 ans a appris, mercredi soir, que la structure Continentale libérait ses coureuses à cause d'un important trou dans son budget, dû à la perte soudaine d'un sponsor majeur. Un nouveau tremblement de terre lors d’un mercato féminin décidément très agité, avec l’annonce de l’arrêt - il y a quelques jours seulement du Sprinter Nice Métropole - qui candidatait à la Conti - et les doutes qui entourent la création de la B&B Hôtels version féminine.

“Les choses se compliquent sérieusement, il va falloir revoir mes plans”, regrette amèrement, tout en tâchant de garder le sourire, la jeune femme auprès de DirectVelo. Le manager de l’équipe, Tom Varney, a envoyé un email commun à l’ensemble des filles de l’effectif mercredi dans la soirée, juste après avoir appris de la bouche de l'un de ses principaux partenaires qu'il ne pourrait honorer ses engagements. “On nous a dit que l’on était libres de chercher autre chose. Clairement, je ne vais pas attendre de voir ce qu’ils peuvent faire ou non. Si j’attends qu’on me dise que c’est mort à 100% au mois de décembre, quelles possibilités me restera-t-il à ce moment-là ?”, interroge India Grangier. 

Dès ce jeudi, elle a tenté d’activer un maximum de pistes en faisant jouer tous ses contacts. Avec l’espoir de trouver une porte de sortie. Mais elle a bien conscience que la situation est particulièrement délicate. “Je ne m’attendais pas du tout à ça. J’avais déjà posé mes congés pour aller au stage de l’équipe le 5 décembre et là, tout s’arrête”.

ENVISAGER TOUTES LES POSSIBILITÉS

Après “une belle fin de saison 2021” puis une année 2022 gâchée par les blessures, elle comptait sur cette nouvelle aventure pour passer un nouveau palier. “J’en attendais beaucoup mais bon, visiblement, ça ne se fera pas avec eux”, regrette celle qui aurait dû retrouver, à Le Col-Wahoo, le directeur sportif français Nicolas Marche. “Il a aussi des contacts et pourra peut-être m’aider à retrouver quelque chose. Mais c’est forcément compliqué…”.

Et si India Grangier profitait du fait que certaines formations ont fait le choix de garder une voire plusieurs places au chaud au cas où l’équipe B&B Hôtels ne verrait pas le jour ? “C’est vrai qu’il reste peut-être cette possibilité-là… Et puis, tout le monde ne cherche pas les mêmes profils non plus, mais je ne suis pas prête à aller dans n’importe quelle équipe « tempête » non plus. Il faudra bien réfléchir”. Et si elle retournait au Stade Rochelais-Charente Maritime ? “Pourquoi pas. Il va falloir tout envisager. En tout cas, me voilà libre… Alors si quelqu’un recherche une puncheuse-grimpeuse, je suis là”.

Outre India Grangier, l'effectif 2023 de Le Col-Wahoo devait comprendre Ella Harris, Eluned King, Maria Martins, Flora Perkins, Becky Storrie, April Tacey, Marjolein van’t Geloof, Eva van Agt, Babette van der Wolf et Jesse Vandenbulcke. Une autre Française, Gladys Verhulst, portait pour rappel le maillot de Le Col-Wahoo en 2022 et s'est engagée avec la FDJ-Suez pour l'année à venir. 

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