Anaïs Morichon a bien fait de changer ses plans

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Anaïs Morichon prend goût à la victoire. Une semaine après son succès à Auxerre, la coureuse du Team Arkea est allé décrocher son premier succès sur une manche de Coupe de France Elites, ce samedi à Camors (voir classement). "Ça fait toujours plaisir, j'ai changé un peu de technique au niveau des départs. Avant ça n'allait pas, j'ai changé et ça va beaucoup mieux. Maintenant je prends des bons départs. D'habitude j'ai du mal en début de course, je me suis forcée à me mettre un peu plus dans le rouge et je vois que ça a bien marché donc je suis contente", explique-t-elle à l’arrivée.

À l’origine, celle qui a récemment emménagé à Rennes n’avait pas prévu de participer à la double manche morbihannaise de Coupe de France, et devait partir pour la Belgique et plus précisémment pour la manche de Coupe du Monde d’Overijse. Avant de changer d’avis, donc. "Du coup, en étant à une heure de route de Camors, pour éviter de la fatigue à monter en Belgique, je me suis dit pourquoi pas faire la Coupe de France. Au final j'ai bien fait", sourit celle qui pense bénéficier de sa saison route dans les sous-bois. "Je sais que la route m'a énormément aidée, avec toutes les courses à étapes qu'on a faites. Je sens que j'ai pris de la puissance, ça m'aide en cross et le cross va m'aider en route l'année prochaine"

« ÊTRE RÉGULIÈRE »

Même si elle admet s’être fait violence pour partir fort, Anaïs Morichon ne s’est pas emballée et a ensuite géré son effort, avant de commencer à prendre ses distances à la fin du premier tour. "J'ai essayé de ne pas trop être dans le rouge au début, gérer les virages techniquement, être régulière tout au long de la course". Entre les passages techniques, le sable et les portions plus physiques, il fallait être complète pour triompher. "C'est à la fois physique et technique, c'est un très beau circuit. Techniquement, dans la forêt j'avais plus de mal par rapport à Perrine (Clauzel). Mais sur la route je mettais une dent de plus pour compenser".

Malgré l’absence de certaines concurrentes majeures, qui sont en Belgique, la victoire était loin d’être offerte. "Il n’y a pas Line (Burquier), Amandine (Fouquenet) ou Hélène (Clauzel), mais on va les retrouver au Championnat de France et en Coupe du Monde. Il y a Perrine et Lauriane (Duraffourg), je sais qu'on peut jouer toutes ensemble, c'est bien, ce sont de bonnes concurrentes". Reste maintenant à reproduire la même performance ce dimanche, pour le second acte. "J'espère faire la même chose demain, on verra si les jambes sont là. Après je vais voir comment organiser la suite de mon programme avec mon entraîneur, j'irai peut-être à Troyes", projette celle qui occupe la tête du classement général.

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