Paul Seixas n’a pas obtenu le résultat escompté à Zonhoven, mais le sentiment est pourtant plutôt positif. "Je retiens que j'ai fait une très belle course, à part le dernier tour. J'ai fait une belle course de remontée, j'ai bien géré, j'étais 8 ou 9e. Au passage au dernier tour il y avait une ornière de plus en plus compliquée, c'était chaud en arrivant de plus en plus vite. J'ai trop penché le vélo, la roue a ripé, le Slovaque derrière m'est tombé dessus, ça a pété ma manette, je ne pouvais plus passer les vitesses". Les problèmes ont commencé et le coureur du VC Villefranche Beaujolais a reculé, petit à petit. "J'ai fait un demi tour sur du gros braquet, j'ai dû changer de vélo".

Après avoir cassé son matériel la semaine dernière, ce changement de vélo l’a gêné. "J'étais dans le jeu mais j'avais pété ma fourche il y a une semaine, donc en changeant de vélo elle était plus courte, et dans le sable c'était impossible de rouler, je ne faisais que tomber. J'ai perdu place après place pour finir 23e... c'est assez décevant". Physiquement, tout devrait aller mais à chaud, le Junior 1 a quelques marques. "Je suis arrivé à 40 km/h sur ma chute. J'ai mal aux deux genoux mais rien de cassé je pense". Et c’est encore le positif qu’il préfère retenir. "C'était une première pour moi sur une course vraiment dans le sable. J'étais 8e, c'est ce que je retiens, ça montre que je suis en forme".

« DANS LE MÊME STYLE » QUE LÉO BISIAUX

Malgré ce dernier tour catastrophique, Paul Seixas gardera de grands souvenirs de l’épreuve belge. "C'est un parcours très spécifique mais ludique, et techniquement c'est incroyable. J'ai apprécié malgré mes chutes, c'est génial à faire dans une vie". Ce dimanche lui aura montré qu’il devait encore progresser sur le plan technique. "La technique est un point à améliorer, mais chez moi je n'ai pas de sable donc c'est compliqué, on fait ce qu'on peut. Là j'ai pu travailler, c'est ce que je retiens, ça sert pour les futures années". À Bagnoles-de-l’Orne, il n’y aura heureusement pas de sable pour aller décrocher le maillot tricolore. "Je suis en confiance, j'ai encore une chance de réaliser mon objectif. C'était un bon aperçu de mon niveau".

Ce week-end, il devra batailler avec Léo Bisiaux, l’ogre de la catégorie Juniors, au niveau national mais aussi international. "Je pense que mon point fort est le physique. Léo est très fort et très puissant, il fait la différence là-dessus, mais je suis dans le même style". Et c’est encore une fois sur la technique qu’il devra s’accrocher. "Il est un poil plus technique que moi. Je dois jouer sur mon physique et ne pas me cramer en début de course". Paul Seixas préfère néanmoins se focaliser sur la médaille. Mais ne s’interdit pas de rêver à mieux. "Je vais viser le podium, et la victoire, ce sera en fonction des sensations, mais si je peux la viser je le ferai".