Léo Bisiaux, Célia Gery, Line Burquier et Romain Seigle. L’équipe Auvergne-Rhône-Alpes a fière allure pour le relais du Championnat de France de cyclo-cross prévu ce samedi en fin de matinée du côté de Bagnoles-de-l’Orne. “AURA sera un gros rival”, sourit Lauriane Duraffourg, qui avait ouvert avec ses collègues de Bourgogne-Franche-Comté le palmarès de cette discipline il y a un an à Liévin. Les Rhônalpins avaient même imaginé dans un premier temps pouvoir compter sur Clément Venturini. “On a essayé de trouver des solutions. Il n'avait finalement pas la possibilité logistique de courir ce samedi. Il voulait faire ça à 100 %”, rapporte à DirectVelo Julien Guiborel, CTR d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour la place du coureur Élite, Romain Seigle et Quentin Navarro se sont proposés. “J'ai fait un mail à Julien pour savoir s'il avait son équipe ou pas, et si je pouvais participer. J'avais envie de le faire, c'est un truc que j'aime bien”, dit Romain Seigle, qui a déjà fait des relais en VTT. “Quentin est très déçu de ne pas être dans la sélection, ça se comprend. On est ravi qu'il soit à fond dans le projet de cette discipline”, apprécie Julien Guiborel. Preuve que le relais attire malgré son jeune âge. Outre l’alléchant quatuor rhônalpin, on retrouvera dans la liste des partants les professionnels Thomas Bonnet, Fabien Doubey et Olivia Onesti, et des coureurs comme Alexis David, Lucas Dubau, Cyprien Gilles, Tony Périou et Laura Porhel qui ont tous été en vue cette saison (voir la liste des partants).

UN DOUBLE INTÉRÊT

Pour les coureurs, l'intérêt est double. C’est l’occasion pour les Juniors et Élites de décrasser le moteur à la veille de leur compétition. “J'ai besoin de faire un gros déblocage la veille. Que je le fasse en course sur le circuit ou pas, c'est pareil”, estime la Normande Lise Klaës. "Ça permet de voir ce que ça donne sur un tour en prise. Je trouve que c'est bien, ce n'est pas trop coûteux en énergie. Ça fait huit minutes pour faire un tour, ça va”, analyse Thomas Bonnet (Nouvelle-Aquitaine). “Ça permet de faire un samedi un peu solide. C'est super intéressant, on roule vite sur le circuit. C'est toujours bien de réaliser un tour allure course”, confirme Romain Seigle.

C’est aussi une belle occasion pour les compétiteurs d’enrichir leur palmarès et pour certains de décrocher peut-être le seul titre national d’une carrière. “Ce n'est pas comme un titre individuel mais c'est sympa de ramener un maillot pour la région, estime Lauriane Duraffourg. Au début, je n'avais pas forcément prévu de faire le relais, mais comme on a été Champions l'année dernière, je trouvais ça bien de le redisputer cette année, et si ça marche bien, ça fait un bon résultat donc c'est cool”. Pour Julien Guiborel, “l'objectif d'un titre et d'un podium joue sur l’implication de tout le monde”.

« ÇA CRÉE UNE DYNAMIQUE »

Pour la première fois, le comité Auvergne-Rhône-Alpes a mis en place une course en relais lors du Championnat régional, avec les départements ou les clubs. “C'est vraiment quelque chose qu'on souhaite renouveler, indique Fabien Marillaud, autre CTR d’AURA. On sent que ça crée une dynamique au sein d'un collectif. Au niveau régional, c'est un collectif club ou départemental. Cette idée de courir pour un groupe, une équipe, est quelque chose qui marche bien”. François Trarieux est optimiste pour l’avenir de cet exercice. “Les coureurs aiment bien le format, observe le sélectionneur national. Si on arrive à le faire tous les ans et stabiliser le nombre de comités, ça sera toujours intéressant”. Il y aura ce samedi dix comités engagés contre neuf l’an passé à Liévin.

Pour le premier Championnat du Monde officiel en février prochain, François Trarieux n’aura aucun mal à établir sa sélection. “Il reste un ou deux noms à finaliser mais l'équipe est bien dessinée. Ils savent qu'il y a une hiérarchie décidée dans l'équipe, elle est plus ou moins installée, ils l'acceptent. Certains disent qu'ils ne sont pas forcément au top sur ce type d'effort. Mais s'il y a un titre à jouer, ils le veulent”.