Quentin Bezza : « Une ambiance incroyable ! »

Crédit photo DR

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Quentin Bezza a vibré mercredi dernier lors de la dernière manche de la Coupe de France eCycling. En stage dans le Var avec sa nouvelle équipe, le SCO Dijon-Team Materiel-velo.com, l’Alsacien de 24 ans a roulé côte à côte avec Kévin Avoine et Corentin Navarro. “Il y avait une vingtaine de personnes dans la salle avec le staff. Au fur et à mesure que je jouais la gagne, ils devenaient de plus en plus fous. Quand j’ai attaqué dans les six derniers kilomètres, ils me gueulaient tous dessus. J’étais euphorique, c’était une belle sensation. L’ambiance était incroyable !“, s’exclame-t-il auprès de DirectVelo.

« ÇA RENTRE TRÈS BIEN DANS LA PRÉPARATION »

L’habitant de Hégenheim (Haut-Rhin) a obtenu à cette occasion son meilleur classement sur une manche en terminant dans le Top 5 (voir classement). “Sur les précédentes, je n’avais pas très bien couru, il me manquait de la technique. À la première, je venais pour voir, je sortais de coupure. J’ai survécu. À la deuxième, je me suis échappé. À la troisième, je n’ai pas pu participer, j’étais malade. Sur la quatrième, j’ai marqué des points et sur la dernière, j’ai joué la gagne où j’ai bien été conseillé par Corentin qui a plus l’expérience de Zwift“.

Quentin Bezza a commencé à utiliser un home trainer classique avec capteur de puissance lorsqu’il s’est cassé le scaphoïde en 2019. “Je m’entraînais là-dessus. Mais ce n’est qu’à partir de cet hiver que j’ai eu un home trainer connecté pour pouvoir faire ces courses. Je me suis pris au jeu quand j’ai vu que la FFC lançait ça“. Il tire des bénéfices de cette pratique. “En 2020 lors du confinement, on se rendait compte que tout le monde battait ses records de puissance. On voit que c’est efficace, même si ça ne compense pas le foncier et que certains sont toujours réticents car ça reste virtuel. Les épreuves passent super vite, ça permet de se donner à fond, plus qu’à l’entraînement où il n’y a pas d’adversité directe. Le règlement est bien fait. Le but est surtout de faire de hautes intensités, ça rentre très bien dans la préparation“.

Il va prolonger le plaisir en participant au Championnat de France de la spécialité le 4 février à Grande-Synthe (Nord). “Je suis assez curieux de voir ce que ça va donner. Tout le monde aura des conditions similaires avec la même pesée et le même home trainer, à l’inverse de la Coupe de France où il y avait des écarts. On sera sur un même pied d’égalité. Je veux prendre du plaisir et si je peux obtenir un gros résultat, je ne vais pas me priver“.

« SORTIR DE MON COCON »

Puis, Quentin Bezza se concentrera sur la route sous ses nouvelles couleurs où il reprendra aux Boucles du Haut-Var le week-end suivant. “Après deux ans à Charvieu-Chavagneux où il ne m’a pas manqué grand-chose pour passer pro, il fallait que je sorte de mon cocon et de ma routine afin de chercher une motivation supplémentaire pour obtenir de meilleurs résultats“. Le SCO Dijon-Team Materiel-velo.com a été le premier club à le contacter. “Mathieu Gallet (le directeur sportif, NDLR) m’a parlé en juillet. Il cherchait un capitaine d’équipe avec un rôle de leader. J’avais le choix entre plusieurs clubs, mais Dijon m’a semblé la meilleure option. En plus, c’est à côté de chez moi“.

Après avoir découvert les Classe 2 en 2022, il compte marcher sur ces épreuves. “Début mars, on est sélectionné pour le Tour des 100 Communes et le GP de Lillers. Plus tard, il y aura le Tour de la Mirabelle. On espère être aussi au Tour Alsace. Sinon, je veux toujours performer en Élite sur tout type de parcours. Je cible toujours un peu plus le chrono, mais je n’en fais pas une fixette. Ça fait deux ans que je passe à côté du Championnat de France contre-la-montre. Je me mettais trop de pression, je ne veux plus me prendre la tête sur ça“.

Le vainqueur de Saint-Brieuc Agglo Tour et d’étapes aux Tours du Beaujolais et du Pays Roannais est sur la lancée de son année 2022. “Personne ne s’attendait à ce que je fasse cette saison-là. Le bilan était très bon. J’ai vu au KBE (Kreiz Breizh Élites, NDLR) que je pouvais jouer la gagne en Classe 2. J’ai réalisé une année pleine qui m’a donné de la caisse sur les longues sorties. Lors du stage, les sensations étaient bonnes, je sentais que j’avais plus de force alors que d’habitude, j’ai plus de mal à me mettre en route“, confie Quentin Bezza qui se consacre à 100 % au vélo pour la deuxième année consécutive après avoir validé un Master dans une école de commerce. “Ça permet d’être serein. Avant, on me reprochait d’être moins sérieux sur le vélo car j’avais les études. J’ai un parcours particulier avec une maturation tardive“.

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