Eliott Pierre est déjà aux avant-postes. À la relance l’an passé avec de bons résultats notamment à partir du mois de mai, il compte bien confirmer, en cette année 2023, pour sa deuxième saison sous les couleurs de l’AC Bisontine. Présent dans la bonne échappée qui s’est jouée la victoire à Bras, jeudi, lors de la dernière manche des Boucles du Haut-Var, le Francilien est dans l’allure mais admet avoir dépensé trop d’énergie pour espérer être à 100% de ses capacités physiques à l’occasion de la première manche de Coupe de France, ce samedi à Aix-en-Provence. DirectVelo s’est entretenu avec l’ancien vainqueur de la Classique des Alpes Juniors (2018) après sa 6e place dans le Var.

DirectVelo : L’équipe a réalisé une course pleine pour la dernière épreuve des Boucles du Haut-Var !
Eliott Pierre : Oui, il ne nous a vraiment pas manqué grand-chose. Battre (Corentin) Ermenault au sprint n’était pas possible, je ne suis pas assez explosif mais j’aurais bien aimé faire un podium pour récompenser le travail de l’équipe. On était clairement dans les équipes les plus fortes, c’est important de s’affirmer deux jours avant la première manche de Coupe de France.

Avec la victoire de Thomas Morichon dimanche, l’équipe a fait le plein de confiance…
Il a débloqué son compteur personnel après une vingtaine de Top 10 l’année dernière. On dit toujours que la première victoire est la plus difficile à aller chercher, donc cette année on peut s’attendre à une belle saison de sa part et pour l’AC Bisontine.

« J’AI PROUVÉ QUE J’AVAIS LES JAMBES »

Qu’en est-il de ton côté ?
J’ai pour objectif de gagner ma première Élite. Je me donne beaucoup au quotidien pour essayer d’accomplir cet objectif là, il ne reste plus qu’à réussir à le faire. La course du jour (jeudi), c’est typiquement ce qui me met en confiance pour la suite. J’ai prouvé que j’avais les jambes en faisant toute la course devant. Maintenant, il n’y a plus qu’à courir intelligemment parce que ce n'est pas toujours le plus facile… 

Tu fais partie d’une minorité de coureurs qui a décidé de courir ce jeudi avant de disputer la première manche de Coupe de France à Aix-en-Provence. Pourquoi ?
À vrai dire, ce n’était pas ce qui était prévu. Le plan était que je fasse la première heure et que j’abandonne ensuite. Mais j’avais tellement de bonnes jambes que j’ai voulu continuer, c’était important que j’en profite pour me rassurer, en terminant l’épreuve. Pour Aix, le but sera d’aider au maximum Martin Deschatres et Thomas Morichon pour rapporter les premiers points au club. Personnellement, étant donné la situation et ma course du jour, je n’irai pas à Aix pour jouer la victoire.

« J’AI ÉNORMÉMENT TRAVAILLÉ L'EXPLOSIVITÉ »

Qu’espères-tu de la première partie de saison ?
Je veux performer sur des courses qui m’ont déjà réussi l’an passé et qui me plaisent. Je pense à Bourg-Arbent-Bourg ou à Châtillon-Dijon, des courses qui me conviennent bien. Pour que je performe, il faut que ce soit des courses qui se font à l’usure, les courses « chantier » avec de longues bosses sont des courses que je vais viser.

As-tu travaillé différemment cet hiver ou abordes-tu la saison de la même façon que l’an passé ?
Cette année, j’ai énormément travaillé l’explosivité et j’ai laissé de côté le travail au seuil. J’ai senti, sur la manche de Tourtour, que j’avais perdu des qualités au seuil, ça m’a empêché de jouer la gagne. Mais j’ai travaillé l'explosivité car connaissant le niveau homogène en Élite, c’est important de pouvoir remporter des sprints en petit comité. Ça n'a pas été récompensé aujourd’hui mais ça se fera plus tard dans l’année, j’en suis sûr.