Romain Grégoire, sans pression ni complexes

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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La Groupama-FDJ fait la course sur le Tour des Alpes-Maritimes et du Var. Il faut dire que sur le papier, avec David Gaudu et Thibaut Pinot en co-leaders et d’autres coureurs tous capables de jouer également les premiers rôles, à l’image d’un Kévin Geniets 3e vendredi, la WorldTeam française a des arguments à faire valoir. Elle présente un des groupes les plus homogènes et les plus solides de la compétition. Mais pour le moment, ce sont Kévin Vauquelin (Arkéa-Samsic), Mattias Skjelmose (Trek-Segafredo) et Neilson Powless (EF Education-EasyPost) qui se montrent les plus costauds de la course.

Ce samedi, Romain Grégoire a tout de même tenté sa chance, d’abord dans la première partie de la course, alors qu’aucune échappée ne parvenait à filer, puis dans un final une nouvelle fois très ouvert, comme la veille. “J’ai tenté mais honnêtement, c’était sans vraiment trop y croire. J’étais déjà à fond, je m’étais bien employé auparavant. Je sentais même les crampes arriver… J’ai essayé pour ne pas avoir de regrets. Forcément, quand on attaque sans y croire soi-même, il y a très peu de chances que ça marche”, résumait l’athlète de 20 ans auprès de DirectVelo, juste après en avoir terminé.

« UNE PREMIÈRE MÈCHE » AVEC LE FEU D’ARTIFICE SUR LA DERNIÈRE ÉTAPE ?

S’il n’a pas véritablement eu le temps de faire douter la concurrence, Romain Grégoire aura tout de même eu le mérite de préparer le terrain pour les leaders de l’équipe. “On savait qu’il y avait matière à tenter quelque chose, j’avais pu reconnaître le final et c’était propice aux attaques. Je savais que le petit talus à dix kilomètres de l’arrivée allait faire mal. Il fallait faire bouger les choses. S’il y avait du mouvement, ça allait être à notre avantage. On se doutait que si on faisait vraiment la course, on pourrait être en surnombre, ou du moins être bien représentés, dans le final. J’ai allumé la première mèche et ensuite, ça aurait pu le faire pour Kevin (Geniets), Thibaut (Pinot) ou David (Gaudu)”.

Pour sa première course de la saison, et son épreuve inaugurale dans la peau d’un coureur de la WorldTeam - même s’il avait déjà disputé plusieurs courses avec l’équipe l’an passé, notamment pour sa reprise sur les Boucles Drôme-Ardèche -, Romain Grégoire sent qu’il est déjà dans le rythme. “Honnêtement, les sensations sont bonnes. Il faut que je prenne le rythme de course, mais c’est de bon augure”. Entouré de David Gaudu, Thibaut Pinot ou encore Rudy Molard, il peut bénéficier des conseils de grands noms du peloton. “C’est vraiment positif de courir avec eux. Ça m'enlève de la pression d’être à leurs côtés, ça me permet d’apprendre beaucoup plus vite. C’est une reprise idéale”. En attendant, peut-être, le meilleur pour la fin ce dimanche. Avec une étape très accidentée de 131 km, nul doute que la Groupama-FDJ va tenter de tout renverser. Et Romain Grégoire, tôt ou tard durant l'étape, sera à n’en pas douter mis à contribution, d’une manière ou d’une autre.

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