Victor Lafay : « C'était sympa »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Victor Lafay a manqué d’un rien le podium de la Faun-Ardèche Classic. Derrière les intouchables Julian Alaphilippe et David Gaudu, le coureur de Cofidis a été devancé au sprint ce samedi pour la 3e place par Mattias Skjelmose (voir classement). De bon augure pour le Haut-Savoyard de 27 ans qui a déjà en tête le prochain Tirreno-Adriatico. 

DirectVelo : Que t’inspire ta 4e place ?
Victor Lafay : J'ai pris un bidon en haut de la longue bosse. J'étais bien placé, j'étais avec Guillaume (Martin) mais en me mettant à droite et en prenant le bidon, j'ai perdu au moins 40 places. C'est un peu bête. J'ai les boules parce que finalement j'étais vraiment en forme. J'étais avec (Pierre) Latour, on fait un effort de malade mental pour revenir. Après, quand on attaque la bosse de Cornas, un mec se casse la gueule devant moi. Je décale des deux pieds, je m'arrête, puis j'ai du mal à rechausser. Il y a eu beaucoup d'erreurs de ma part. Je pense que j'avais les jambes parce qu'à chaque fois je revenais de mec en mec. Quand Julian Alaphilippe attaque, j'étais un peu limité. J'aurais eu du mal à faire un effort comme ça surtout que j'étais quelques places derrière. Donc quand tu n'es pas dans les roues et que tu es un peu limite, c'est impossible d'y aller. Derrière, c'était la course pour la 3e place. Je n'ai pas trop compté mes efforts, j'en ai mis un peu de partout.

As-tu des regrets par rapport à ta course ?
Ce sont deux coureurs qui sont dans le Top 5-10 mondial, donc si tu n'es pas dans la roue quand ils partent, c'est impossible de suivre. Je ne sais pas si j'aurais pu les suivre. J'ai quelques petits regrets de ne pas avoir été dans la roue mais en même temps, je suis quand même content de ma 4e place. Je me suis fait plaisir. C'est une course où tu peux faire des efforts sans compter. C'était sympa, j'ai monté le Val d'Enfer à ma main. Avec Mattias (Skjelmose), on était tous les deux dans le final. Je savais qu'il était le plus rapide au sprint, mais une 4e place, c'est bien.

« LE PARCOURS EST VRAIMENT POUR MOI »

C’était un parcours idéal pour toi…
C'est un super parcours, ça fait pas mal de fois que je viens ici. Je l'affectionne tout particulièrement, même si en 2021, j'étais tombé lourdement. Le parcours est vraiment pour moi, c'est pour ça que j’aime bien cette course. C'est une course dure qui arrive tôt dans la saison, mais on travaille tellement bien l'hiver qu'on arrive en pic de forme dès le début de la saison. D'ailleurs, on le voit, ça roule vraiment vite et il n'y a pas grand monde qui coince dans le final. Ce sont deux petites Classiques. Chaque année, il y a un plateau de plus en plus gros au départ. Parce que non seulement ce sont des super courses à faire, mais il y a aussi des points à gagner. Et en plus, c'est un super échauffement pour les grosses courses qui arrivent.

Tu montres à l’équipe qu’elle va pouvoir compter sur toi…
C'est important de montrer à l'équipe qu'elle peut me faire confiance. Je suis un peu protégé depuis le début de saison. En Australie, les mecs roulaient pour moi mais je n'ai pas eu beaucoup de réussite là-bas. C'était pareil sur le Tour des Alpes-Maritimes et du Var, donc c'était important de montrer qu'ils pouvaient continuer à me faire confiance et aussi de les remercier pour leur boulot. Sur des courses dont le profil me convient, l'équipe me fait de plus en plus confiance. Là, on était co-leaders avec Guillaume. Il a eu une semaine un peu compliquée, donc il a dit qu'il était un peu diminué aujourd'hui. Mais il était encore bien, il fait quand même 8e. 

Comment vois-tu la Drôme Classic ce dimanche ?
Il risque d'y avoir pas mal de vent et ce n'est pas trop mon truc. Normalement, je devrais bien aimer le final avec l'arrivée en bosse. Donc on va déjà voir comment je récupère. Et puis on a une grosse équipe, il n'y a pas que moi. Mais c'est sûr que si je suis encore en forme demain, je vais essayer d'en profiter.

« LE GIRO, C’EST COOL AUSSI »

Quelle sera la suite pour toi ?
J'espère avoir mon pic de forme pour Tirreno-Adriatico. Le but sera de viser une étape là-bas, même si c'est super dur et qu'il y a un niveau de fou à chaque fois. Ensuite, il y aura la Flèche Wallonne et le Giro qui seront mes objectifs. 

Le Giro et pas le Tour ?
J'aurais bien voulu faire le Tour de France, mais le Giro, c'est cool aussi. J'ai dit à l'équipe que je n'avais aucun problème pour faire l'un ou l'autre. Je voulais au moins en faire un des deux. L'an dernier, j'étais malade sur le Tour. J'ai vraiment l'impression de ne pas y avoir participé. J'ai été spectateur de la course. Donc c'est sûr que j'aurais envie d'y retourner en étant en forme. Pour l'instant, rien n'est sûr. Il faut déjà que je participe au Giro. Ça non plus ça n'est pas encore sûr. Il faut que j'y arrive. Une fois le Giro passé, on verra.

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