Les Open 1, c'est pratique

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

La réforme des licences de 2023 a créé des nouvelles catégories, les Elites et les Open. Les équipes de National doivent compter un nombre minimum de coureurs Elites dans leur effectif déclaré. Au-delà, les coureurs ont eu le choix de demander une licence Elite ou une Open 1, qui sont les deux catégories autorisées dans les Elites Nationales et les Coupes de France N1 et N2.

Les plus concernées par le choix entre la licence Elite et la licence Open 1 sont les N3. Le règlement de la Coupe de France leur impose dans leur effectif quatre coureurs Elites minimum ou même trois plus un coureur de moins de 20 ans qui a le droit de demander une Open 1. Chez certains clubs, la licence Elite ressemble à la patate chaude qu'on se refile et retombe dans les mains de coureurs qui ont déjà annoncé qu'ils courront très peu dans la saison. Au contraire, chez Morlaix Cyclisme Performance les quatre licences Elites ont été délivrées "aux coureurs qui ont déjà l'expérience de ce niveau", indique Thierry Hervo, le directeur sportif de la N3 à DirectVelo. La particularité de la Coupe de France N3 est d'être aussi ouverte aux Open 2. "Nous sommes une première marche pour leur faire découvrir le haut-niveau tout en leur permettant de courir à un niveau un peu inférieur", ajoute Thierry Hervo. 

« J'AURAIS PRIS UNE 2E CATÉGORIE »

Mais il n'y a pas qu'en N3 qu'il y a des Open 1. Cette nouvelle licence est d'ailleurs assimilée à l'ancienne 2e catégorie. "Chez nous, les Espoirs 1 et 2 qui auraient été en 2e catégorie sont en Open 1", indique Pierrick Leclerc, le directeur sportif de Moyon Percy Manche Normandie, club de N2. Hans Rullier, coureur de N1 chez Sojasun espoir-ACNC, fait aussi le parallèle. "S'il n'y avait pas eu le changement des licences, j'aurais pris une 2e catégorie". Le 2e des 19 ans du Challenge BBB-DirectVelo a d'ailleurs profité de son choix pour gagner une Open 1-2-3 dès le début de saison à Doué-en-Anjou Douces. "C'est formateur, ça permet de travailler la tactique quand on est seul contre plusieurs adversaires", ajoute-t-il. Mais l'incertitude au lancement de la réforme et le changement du nombre de coureurs Elites en cours de route au mois d'octobre ont pu influencer le choix de quelques coureurs. "Certains ont sollicité une licence Elite à cause de l'incertitude en octobre", rappelle Pierrick Leclerc.

Si la licence Open 1 a du succès, en dehors du prix (135 euros contre 210), c'est qu'elle permet aux coureurs de courir plus souvent qu'avec une Elite dans plusieurs régions. Par exemple, le comité Ile-de-France n'a qu'une seule course ouverte à la plus haute catégorie dans son calendrier régional contre 22 ouvertes aux Open 1. En Occitanie ce sont 52 courses du calendrier qui peuvent accueillir les Open contre onze où pourront s'engager les Elites. Les Open 1 des clubs français peuvent participer aux Elites Nationales, aux courses UCI réservées aux Espoirs mais pas aux courses de Classe 2 où leur club est invité. En revanche, les coureurs français en contrat avec une équipe Continentale étrangère, où ils n'ont pas de contrat pro, peuvent solliciter une licence Open 1. Ils peuvent participer aux Elites Nationales d'une journée mais, quand le règlement est appliqué, ils sont interdits des courses du calendrier régional. En revanche, avec leur équipe de 3e division mondiale, rien ne leur interdit de participer à une Classe 2, en France ou à l'étranger. Vu de l'UCI, Elite ou Open 1, ça reste un coureur.

Mots-clés