Ségolène Thomas sauvée par un commissaire

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Ségolène Thomas a passé plus de la moitié de la course devant lors des Boucles Guégonnaises. La sociétaire du Team Grand-Est Komugi La Fabrique s’est extraite du peloton au début du cinquième des dix tours en compagnie de Floraine Bernard (Team Centre-Val de Loire Féminin) alors que la pluie et les giboulées cinglaient l'échine des cyclistes depuis le départ. “À un moment, j’ai un peu accéléré. J’ai vu qu’il y avait une cassure. Une fille était avec moi. Je ne pensais pas que ça irait au bout“, déclare-t-elle après l'arrivée à DirectVelo.

L’ ancienne athlète de demi-fond s’est ensuite retrouvée seule après que sa collègue d’échappée a été victime d’un ennui mécanique. “Quand j’ai vu qu’elle commençait à décrocher, je me suis dit qu’il fallait que je parte toute seule. Si je l’attendais, on allait se faire rattraper. Je pense que c’était le bon choix“. À environ 35 kilomètres de l'arrivée, elle n’a plus que 35“ d’avance sur le peloton. “Je n’y croyais plus trop“.

« JE N'ARRIVAIS PAS À MANGER »

C'est alors que Julie Bego (Team Féminin Chambéry) sort du peloton et la rejoint. Un soulagement pour elle. “Ça m’a fait du bien mentalement de terminer les deux derniers tours avec elle“. Après avoir déjà perdu quelques longueurs à deux reprises, elle n’a pas pu suivre la future vainqueure dans l’ultime côte. “Dans les bosses, je n’en pouvais plus. J’étais cuite. Je n’avais plus de jambes. À la pédale, elle était plus forte“, avoue Ségolène Thomas qui a conservé sa place derrière l'Iséroise jusqu'à la fin (voir classement).

Ségolène Thomas a souffert avec cette pluie et ce froid (7°C). “Les conditions étaient horribles. J’avais les mains gelées. Je n’arrivais pas à manger, je ne pouvais plus rien attraper". Avec une seule coéquipière au départ et venue avec sa propre voiture au départ, elle n'était pas suivie par le véhicule de son directeur sportif. "Heureusement, un commissaire m’a attrapé une barre dans la poche. Il ne fallait pas un tour de plus, sinon j’aurais été en fringale“. La sportive de 24 ans a seulement trois ans derrière elle. Cette 2e place est sa meilleure performance. “C’est un bon début. Il faut que je prenne confiance. J’apprends tous les jours“.  Mais elle connaît déjà le profil de course qui lui convient. "J’attends notamment les courses de cet été où il y aura plus de dénivelé". Mais dès ce printemps, elle sera au départ, dans trois semaines, du Grand Prix de Chambéry (1.1). “Ça devrait me convenir un peu plus“.

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