Gil Gelders a confirmé ce dimanche qu'il faisait partie des meilleurs coureurs de sa catégorie. Sous son nouveau maillot de la Soudal-Quick Step Devo Team, le coureur de 20 ans s'est imposé sur les routes pluvieuses de la Kattekoers (voir classement), la version Espoir de Gand-Wevelgem. Cette « Course des Chats », en français, vient ajouter une très belle ligne à son palmarès après le Grand Prix Affligem et surtout une étape du Tour d'Italie l'an dernier. "Gagner ici me semble encore mieux qu'au Giro. Même si en Italie, le contexte était particulier. J'avais pensé abandonner puis on m'avait remis sur les rails. Mais ici, c'est Gand-Wevelgem !", souligne-t-il.

C'est peu avant la deuxième ascension du Scherpenberg que la course s'est décantée. Le Belge s'est échappé en compagnie de sept autres coureurs. "Il n'a pas été facile de se détacher mais une fois qu'on est parti, on a eu assez vite une belle avance. Les Lotto étaient encore nombreux dans le peloton. Ils ont un peu temporisé et nous avons pris du champ. C'était peut-être le moment-clé de ce futur succès. Sans oreillette, c'est logique que ce soit difficile de s'organiser. C'était un peu le chaos", ajoute-t-il.

UNE ANTICIPATION DU SPRINT

Après le deuxième tour dans la zone des monts, seul Aivaras Mikutis a été distancé. Ils étaient donc sept à se disputer la victoire. "Il y a eu plusieurs attaques. Ça a réagi, puis c'est reparti plusieurs fois, explique Gil Gelders. À un kilomètre et demi de l'arrivée, c'est moi qui ai tenté ma chance. Quand je suis parti, j'ai eu la chance de prendre d'un coup un bel avantage. Je ne me suis pas posé de question et j'ai tout donné jusqu'à la fin". 

C'est de cette manière que l'ex-coureur de Bingoal-WB Devo Team s'impose légèrement détaché, devant ses anciens compagnons. Gil Gelders se méfiait de certains adversaires. Le choix d'attaquer lui semblait alors évident. "Je me sentais bien, mais l'Italien (Nicolo) Buratti était impressionnant lui aussi. Axel Huens et Noah Hobbs sont également des gars rapides. Ma meilleure chance me semblait d'y aller en solo. J'ai vraiment cherché à trouver le moment opportun pour placer une attaque". Ce succès le rassure sur sa condition. "Après le Grand Prix Monseré, j'étais un peu malade et ça a été difficile de retrouver la forme. Kevin Hulsmans (son directeur sportif, NDLR) m'a redonné confiance. Il m'a dit que je pouvais aussi faire de bons résultats sur cette course". L'Espoir 3 a retrouvé, dans le Heuvelland, un parcours qui correspondait à ses qualités. "J'affectionne les pavés, même si je me sens puncheur. Les bosses du coin me conviennent bien. L'emporter aujourd'hui me conforte dans cette idée".