Valentin Darbellay tout schuss

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Valentin Darbellay a conscience d’être passé près de faire un gros coup. “La victoire était clairement jouable. C’est une course que j’avais cochée. Entre Saint-Étienne et Annemasse, j'espérais obtenir un bon résultat pendant le week-end. Je suis très content de ma course à Annemasse. C’est plutôt bien même si un podium aurait été parfait”, confie à DirectVelo le coureur de l’équipe Elite Fondations.

Le Suisse de 25 ans s’est retrouvé à jouer la victoire sur la « doyenne » face à Antoine Aebi, Clément Carisey (Charvieu-Chavagneux IC) et Gwen Leclainche (Philippe Wagner Cycling). “C’était un final à rebondissements. Leclainche est parti seul. J’ai réussi à déposer les deux de Charvieu puis ils sont rentrés. Il fallait jouer un peu avec les nerfs. On a compris ensuite qu’on allait jouer la 2e place. J’ai essayé de les laisser rouler au maximum. Je suis quand même passé un peu sans faire trop d’efforts”. Clément Carisey a lancé le sprint de très loin, ce qui l’a forcé à faire l’effort pour tenter de rentrer. "Je n’ai même pas réussi à boucher le trou et Antoine Aebi a sprinté derrière”. Il reconnaît ne peut-être “pas avoir tout fait juste” dans le final. “Mais c’était difficile. En fin de course, on est toujours un peu éméché. C’est dur d’être lucide”.

VENU SUR LE TARD AU VÉLO

Valentin Darbellay ne s’était jamais retrouvé dans une telle situation sur une course de ce niveau-là. Le Valaisan a commencé le vélo il y a seulement deux ans. Si le cyclisme l’a toujours passionné depuis son enfance, il a connu une première carrière de skieur alpin. “Je n’ai pas réussi à passer plus haut, en équipe. J’ai passé ensuite une ou deux années à coacher des jeunes avant de me lancer dans le vélo”. Sa progression lui a permis de rejoindre l’an passé l’équipe Elite Fondations. “J’ai surtout fait la seconde partie de saison. Je suis monté en puissance”, rapporte le 5e du Championnat de Suisse de la Montagne, qui a terminé en France 6e du Grand Prix de Faucigny et 16e des 4 Jours des As-en-Provence. Il estime avoir encore passé un cap en ce début de saison (voir sa fiche DirectVelo). “On progresse toujours pas mal au début”, dit-il modestement.

Difficile pour lui de savoir ce qu’il peut espérer dans le vélo. Un passage chez les professionnels s’il continue de franchir des paliers ? “Je ne sais pas trop. On se dit que c’est possible, on se permet de rêver de passer pro même si j'ai 25 ans. Je ne me mets pas de barrières. J’ai pris de la maturité au cours de ma carrière de skieur”. Il se définit comme un puncheur. “On m’a catégorisé peut-être plus comme un sprinteur mais j’ai encore pas mal à apprendre sur le placement. Je sais que sur les petites bosses et en punch jusqu’à 10-15 minutes, c’est mon terrain de jeu, là où je peux être le meilleur”. Ce dimanche, il aura une occasion de briller à domicile, à l’occasion du Grand Prix Berra Immobilier disputé à Martigny. Avant de repasser la frontière pour disputer d’autres épreuves du calendrier français comme Dijon-Auxonne-Dijon. “Plus tard, iI y aura aussi normalement le Tour de la Mirabelle, le Tour du Beaujolais et le Tour du Pays Roannais”. Où cette fois-ci personne ne sera surpris de le voir jouer la victoire. 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Valentin DARBELLAY