Axel Laurance : « Ce sont des courses où je dois scorer »

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Le compteur est ouvert pour Axel Laurance. Pour sa première saison au sein de la structure Alpecin-Deceuninck, l’ancien coureur de B&B Hôtels-KTM ne disputait que sa première course avec ses coéquipiers de l’équipe réserve. Jusqu’à présent, il n’avait couru qu’avec la WorldTeam et deux Elite Nationale, mais en individuel. Alors au Circuit des Ardennes, en Classe 2, le Breton se devait d’assumer son statut de leader et favori. C’est chose faite, en plus avec un doublé puisque son coéquipier Henri Uhlig a pris la 2e place (voir classement). Axel Laurance revient sur cette première avec DirectVelo, et évoque son début de saison entre le haut niveau professionnel et désormais les Classe 2.

DirectVelo : Tu ouvres ton compteur cette année !
Axel Laurance : Je suis très content. C'est collectif en plus puisqu'on fait 1 et 2, donc on gagne à deux, entre guillemets. Bien sûr je viens pour la gagne, sinon je n'aurais pas d'intérêt de venir si c'est pour ne rien faire. Ce sont ces courses où je dois scorer. Ça fait du bien de tout de suite mettre au fond. J'étais forcément un peu attendu en revenant sur une Classe 2, donc aller en chercher une tout de suite, c'est top.

« HENRI NE LE SENTAIT PAS TROP »

L’étape était courte aujourd’hui…
Peu importe le kilométrage, le résultat est le même. Il y a de la bagarre et ça fait mal aux jambes. J'attendais de voir, je ne connais plus trop les jeunes qui sont là aussi donc je ne savais pas qui pointer non plus. Finalement ça a été plutôt calme, le temps a joué aussi, tout le monde est un peu bridé. Ça s'est accéléré un peu avec les trois difficultés dans les 20 derniers kilomètres. Dans l'avant-dernière bosse je voulais jauger un peu donc j'ai attaqué. J'ai demandé à David (Van der Poel) d'accélérer et j'ai fait pareil, mais ce n'était pas assez dur dans la bascule pour faire mal. Mais j'ai pu jauger qui était capable d'y aller.

Puis tu as remis ça dans la dernière difficulté !
Ce sont les mêmes qui m'ont suivi dans la dernière bosse, mais le haut n'était pas assez dur non plus. Sur le dessus ça a pas mal cassé, en entamant la descente. J'ai fait l'effort pour me replacer dans les premières positions car ça peut aller vite si un mec part. La descente finale était technique, j'ai fait attention d'être devant pour éviter les problèmes. Un Lotto (Ramses Debruyne, NDLR) était seul devant donc on a fait l'effort pour y aller. Il ne fallait pas réfléchir. Puis tout s’est regroupé.

Comment as-tu négocié le sprint ?
J'ai parlé avec Henri Uhlig, il m'a dit qu'il ne le sentait pas trop, donc je lui ai demandé de me placer en tête au dernier virage, aux 350 mètres, et c'est ce qu'il a fait. Il a relancé fort, on a entendu une chute derrière. J'ai lancé mon sprint sans me retourner, finalement je vois qu'on fait 1 et 2 donc c'est génial. Moi j'ai déjà fait plus de dix jours de course, mais pour certains ce sont leurs premiers. Donc lancer comme ça, c'est top.

« JE N’ÉTAIS PAS CONFIANT EN ARRIVANT ICI »

Comment s’est passé ton début de saison ?
J'ai fait un début de saison plutôt correct, j'étais assez content même si ça ne s'est pas vu sur le résultat. En Andalousie j'avais de bonnes jambes, mais face à Pogacar on ne peut pas faire grand chose. J'ai eu un petit creux sur les dernières semaines, j'étais un peu malade, je n'étais pas super. Je n'étais pas confiant en arrivant ici mais j'ai réussi à bien récupérer et travailler.

Comment se passe ton adaptation à cette nouvelle structure ?
Ce n’était que ma première course avec l’équipe de développement. Je trouve l'ambiance très bonne car on est très nombreux dans l'équipe. Je ne connaissais pas beaucoup de gars. Henri, je ne l'avais jamais vu avant hier. Finalement l'osmose prend bien, tout le monde est impliqué, ça marche bien.

« ON EST LÀ POUR APPRENDRE »

Qu’attends-tu de la suite de l’épreuve ?
C'est top d'avoir gagné, maintenant je dois aussi attendre plus que ça. Je ne suis pas tranquille parce que j'ai une victoire, le but est de gagner et d'être bien au général. J'ai quatre jours pour ça. Donc on va continuer sur cette lancée. Maintenant, forcément en prenant le maillot le premier jour ça implique d'assumer derrière et de contrôler, alors que c'est assez difficile sur des courses comme ça. Mais on est là pour apprendre, j'ai eu quelques fois des maillots, sans jamais les garder. Là j'ai peut-être une équipe assez forte. Mais on a aussi des garçons moins expérimentés comme Alex Bogna et Luca Vergallito qui viennent de Zwift, donc qui n'ont pas forcément tous les codes de la course. Mais ça allait bien pour eux aujourd'hui. On va faire les choses bien pour le garder.

Quelle est l’étape qui peut t’embêter ?
Demain je pense que ça peut être dur si le temps est le même. Ça peut être vite compliqué avec la pluie, surtout s'il y a 190 bornes. Mais c'est le cas tous les jours, chaque étape est une course d'un jour, on ne va pas que penser au maillot jaune. Je veux lever les bras et gagner le général aussi. Si on le perd et qu'on le reprend, ça sera aussi bien. Le but étant de l'avoir le dernier jour. On va jauger aussi les autres équipes comme je ne connais pas trop de monde.

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